samedi 19 juillet 2008

Le mois de trop

L'autoadhésif pour les livres d'école aspire l'encre de mes photos : je suis la couche d'encre émergée du papier glacé, pas encore bue par le collant, un peu saisie entre deux murs. Pas les mêmes, aucun rapport (fils unique). Mais il n'y a pas de fuite possible -dommage, ça me tentait bien.

("On finit tous à terre à chercher les morceaux ; au bord du précipice
A deux pas du grand saut")

Attachez moi aux montants d'un lit et laissez moi hurler, bon dieu, que vous êtes tous des bâtards et que je vais vous tuer, mais libérez moiii s'il vous plaît, j'veux mes pilules, arghhhh. Ah, copine, copine.

J'ai les terminaisons nerveuses qui fourmillent dans tous les sens, et je ne supporte plus la laideur, la bêtise, le laisser aller, la médiocrité satisfaite. Ah, ça vous change hein...pffff, mais c'est différent. Il faut, il faut que je me détende. Sais pas comment.

("Ridicule!"
"Et pourtant elle tourne!")

Il est des choses qu'on ne peut accomplir que par la violence; devinez qui je plagie, ça vous occupera, bande de pascaliens...Comment ça, c'est évident que je n'ai rien à dire? Mmmmh, j'ai besoin de parler, immédiatement. J'aurais pu aller m'étaler dans mon gazon avec les crapauds pour me faire peur, grimper sur le toit de la baraque, manger du fromage, bref, faire un truc extrême qui aurait eu un effet semblable. C'est juste que je suis d'humeur minimaliste jusqu'au haussement de sourcil qui cesse un demi centimètre avant la hauteur règlementaire, parce que j'ai pas envie d'aller plus haut; je danse en bougeant uniquement les phalanges supérieures, au lieu de remuer les index telle Sakura ou Sailor Moon - hé voui j'y connais rien.

("Tomas se répète le proverbe allemand : einmal ist keinmal, une fois ne compte pas, une fois c'est jamais. Ne pouvoir vivre qu'une")

Quand les jours passent et sont agréables. Ils sont simplement en trop. Ils auraient dû se dérouler avant; être condensés dans une seule journée (bien précise), jusqu'à dimanche prochain. Et là, ce serait différent, flexitude extrême, multi tranquilade. Grr rr rrrr r.

Surprenant comme parfois ça flotte parfaitement alors que selon toutes les données de la situation, ça ne devrait pas; ça pousse à trop de relativisation, j'en ai la tête qui tourne donc je le marque. Et plus ça va, moins ça va puisqu'au fond de mon agitation mentale, je décide que je m'en fous. Je m'en FOUS.





Je vais dissimuler ma super lime en acier dans mes éventaux; celui qui voudra ainsi me frapper, m'embêter ou attenter à la vie de l'éventail du moment se verra l'oeil crevé -tant mieux- et puis ça me fera rire - hihi hihihihi hihihi hi hi

(tomorrow and tomorrow and tomorrow

changes you
changes you)


Hum. Hm. Et en plus, je crois que j'ai grandi.

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