dimanche 28 mars 2010

Aujourd'hui, et un peu hier

Jeudi : Prise en main magistrale, maturité, extraordinaire clairvoyance, pas en avant.
Vendredi : Deux heures d'avion, une heure de bus et métro, cinq heures d'archives, une heure de pause, une heure de bus et métro, deux heures d'avion. Paris.
Samedi : un voyage en deux roues marquant (les rafales de vent devaient y être pour quelque chose) qui nous mène à Gattières. Fréquentation rapide de mes parents, toujours aussi charmants et cultivés, avant le départ en voiture pour Carrefour Lingostière --> Palais de la Méditerranée (ces gens qu'il faut récupérer...)---> Vallauris.
Deux litres de gin pour Johan, Kévin et moi-même, mais les deux pingouins sont tombés à 23 heures, me laissant tranquillement siroter tout cela. Ils ont eu tort, et quoi qu'il m'arrive maintenant, je l'aurais pas volé! Longue, longue conversation inutile avec Kévin...quelques heures de dodo sur un sol tapissé de poils de chat, dans un salon-cendrier géant.

J'ai voulu rentrer chez moi, ce matin.
Johan gardait ma voiture pour se rendre chez son père (repas funéraire, ce genre là), il m'a déposé à la gare d'Antibes; un charmant monsieur m'annonce que pour Nice, le prochain c'est dans une heure, et moi, armée de La Fée Carabine, je prends mon billet. Ah, c'est un BUS qui sera la dans une heure??? Ah, la gare est en travaux aujourd'hui? Ah, personne ne peut me renseigner parce que c'est l'heure du repas? Ah.
Juste avant de pouvoir monter dans ce fameux bus, je reçois un appel de Johan qui me permet de constater deux choses : un, je n'ai plus de batterie, et surtout deux, je n'ai pas les clés de la maison. Bah non, mon trousseau, il est correctement enfilé dans la bagnole, normal, mes clés, ma bagnole...
Oui mais Johan est à Cannes jusqu'à ce soir...si je reste à la gare je vais y mourir de soif, si je me balade dans Antibes je vais mourir d'ennui, si je rentre à Nice...ah, peut-être un café avec les copains? Texto de l'extrême, mais le con de téléphone s'éteint.
J'ai pris mon bus, je suis arrivée à Nice; je suis allée jusqu'au Gaulois me ravitailler en poison, je suis passée devant NYM pour évaluer les possibilités de sonner et monter comme une malpropre (stores baissés, idée rangée). J'ai erré jusqu'à arriver devant mon immeuble, nimbée d'une aura si répugnante que j'ai évité les traditionnels "scusezmoi-cigarette-svouplé". J'ai sonné à tous les étages jusqu'à ce qu'enfin, on m'ouvre. Je me suis écroulée, au cinquième, sur mon paillasson, et j'ai écouté les hurlements de mon chat affamé à travers la porte pendant de longues, longues et nombreuses minutes.

Je suis fatiguée. Je suis déprimée. L'errance, sans même une paire d'écouteurs pour s'emplir l'esprit -faute au chat, l'errance, l'ivresse, l'impuissance et la fatigue mêlée ne mènent à rien de bon pour qui s'écoute bien trop parler.

jeudi 11 mars 2010

Scarred People

Pourquoi penser que l'écriture dépend de la solitude?
Pourquoi être bassement réceptif à des stimuli cartonnés comme la musique?
Pourquoi partir à vau-l'eau au moment le moins opportun?
Pourquoi toujours, toujours revenir au même stade?
Pourquoi avoir le mot "paradoxe" estampillé sur le front?

Je déraille fermement pour la dixième fois; je ne me pensais plus capable de changer de registre, je croyais avoir fait le tour de ce que je pouvais penser, dire, ressentir et faire, mais ces premiers mois de 2010 m'ont prouvé l'inverse.

Après tant d'années d'introspection, bien souvent au détriment du reste, je reste flabbergasted d'être incapable de comprendre ce qu'il m'arrive. Il y a des éléments déja-vus : mélodrame, délire nerveux, indécision; il y a du pur inédit : incohérence. J'ai toujours agi dans un sens précis, pas forcément vers un but mais avec des bornes très fixes et mon intérêt personnel bien en vue, et force est de constater que ce n'est plus le cas.

Pourquoiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii?
Je ne comprends PAS. Autant pour le génie au dessus de la mêlée.

Dans le domaine des certitudes, il me reste à affronter l'évidence : je m'approche à petits pas d'un carnage. Dans le domaine des certitudes...


samedi 25 octobre 2008

Courbatures acuponcturesques

Everything is so messy; all I need is space and freedom, and everything around me is just a stupid mess.

Bordel physique, concret, palpable pour commencer; cette pièce est un entrepôt (boites d'archives, écran plasma, fringues par palettes, cartons, sacs de voyage) et le lit n'a pas de draps. Il y a plein, plein de petites choses partout qui me rendent folle; pour commencer je l'écris, après quoi j'irai me cacher sous mon escalier pendant quelques minutes, et enfin j'envisage d'empiler TOUT ce qu'il y a ici dans les cartons en question et de balancer ça au garage. Easy.

Bordel subtil, ou implicite. Choix discutables, propos incohérents, esprit occupé par le bordel concret et acharnement sur des choses toutes lisses, sur lesquelles je n'ai aucune prise. Réflexion scindée en quatre ou cinq aires bien distinctes, chacune avec son lot de contradictions. Je suis fatiguée.

Parfois je me demande comment, étant ce que je suis (somme toute un petit personnage, un peu fragile), comment je fais à tenir debout dans le foutoir dont je parle. Pourquoi je ne tombe pas au premier coup de vent pour ne pas me relever, et qu'on en parle plus!
Peut-être que mon histoire portera sur l'acuponcture, et en quoi Olympe, elle, elle passe au travers sans dommages, forte, blabla. Non, en fait il est impossible que j'aie un personnage (ou une théière) genre "Buffy against the whole world and *oh my* I made it, I slayed them all". Ouh, la.

Est hors d'atteinte ce qui me tendait la main, et je vais mourir. Seul mon démon me tiendra compagnie. Collé, fondu dans ma peau tel une sangsue avide, tirailleuse. Mon sang passe dans son corps, aussi, le sang disparu, il ne reste plus que moi et mes angoisses, que je saurais ressasser à l'infini. Il a bu tout ce que contenaient mes pauvres veines.

jeudi 23 octobre 2008

White horse

Juste pour dire que ce ne sera pas un conte de fées. En fait, rien ne sera. Comment être passée un jour de la folie (I love you, my pilloooow!) à la débilité, je ne le saurai jamais; l'horizon de ce qui reste et restera dans l'ombre m'épuise d'avance. C'est comme une petite fiole sympathique, et la nuit prisonnière à l'intérieur, une nuit bleue et poussière dorée; j'aime bien, mais je ne rentrerai jamais dans la fiole, car, ironie du sort, je suis bien trop grande. De toute façon cela ne compte plus, car je m'acharne sur mes deux objectifs et seulement sur ceux-là; peu m'importent les décors, les personnages, les faux semblants, l'avenir, pourquoi le monde et même, pourquoi la cravate. Tant pis.

J'ai juste besoin de cohérence, 4 minutes par an, ou par décennie, je l'ignore; j'ai besoin de tout bien comprendre, de voir le big picture juste parce que sinon, je ne me contiendrais plus très longtemps. Just this once. Puis toute tentative de perçage à jour révèle des incohérences profondes...laisse-t-on transparaître une image fausse ou bien les autres ne sont-ils pas capables de nous interpréter? Est-il possible d'être à ce point dans le faux? Est-ce qu'il n'y aurait pas plutôt un problème à la source du phénomène, comme souvent. Est-ce que ce ne serait pas ma faute. Bah, et si je m'en foutais?
Perception, puis réception, et décalage, oubli, incompréhension; glissement, fossé, chute et explosion. Il n'y aura pas de fairy tale, et c'est dommage parce que ça m'empêchait d'avoir peur; il n'y aura rien.

vendredi 17 octobre 2008

Dance it out

Arrêtez! arrêtez la musique...

J'ai jamais eu les pieds sur terre...

J'voudrais voir le monde, à l'envers



Aime l'idée qu tout est relatif, tellement.
Aime avoir sa plus fidèle personne en permanence avec soi, parce qu'au moins elle, elle ne fuit pas. Peut pas fuir, coincée dans mes coutures.

Mauvaise lectrice privilégiée; arrête de me regarder comme ça; you fucked my wife?

Aime l'inverse. Toujours.

Comprend peu à peu, ah, qu'il n'y a rien à faire. C'est la période. Oui, oui, toujours la même période.

Aime ne pas voir au delà de ses pieds; aime se voiler la face, c'est tellement plus amusant. Pense davantage aux mêmes choses; problèmes plus diffus, durables.

And the thing is, I'm the only one keeping a link alive. Not that I care, anyway, but my thoughts are so confirmed. So true.

Aime avoir raison. Aime comprendre pourquoi l'erreur.

Aime attendre, aime ne pas savoir; aime se douter, préfère douter.

Moi, rigoler, j'aime bien, je trouve ça marrant.

Is thinking about leaving. Doesn't care about the whole world (-2). Will keep her line straight as soon as...and until she's finished.

Shiny little little shiny


You're once again surrounded by brillant white lights.
You slowly fade back into...into...on verra.

Ce qui est amusant, c'est ce que je vois. Aime être celle qui voit.

Give me one, cause one is best

Who are you? I'm you; and him, and her; I'm everything, but I've got a better angle. As for now, I see things clearly; I'm done, it's over, it's okay.

Aime être rassurée. Et préfère les endroits sombres : c'est joli...

vendredi 10 octobre 2008

Arme fatale

Se petisuicider aux transcriptions!
Je vais me sentir obligée, de mettre, des virgules à des endroits curieux, des Majuscules sans Raison d'etre & de supprimer Toutes formes, d'accents reconnaissablesssss

Bref, si j'avais vécu au XVIII, j'aurais inventé la machine à écrire, bon dieu.

Toujours penser à plus tard; prévoir toute action en fonction de son rayonnement futur; control yourself, control the others, what you do, what you think, when you're doing and thinking it. Whatever it is, you have to master it.

Disparaitre, si.
Facile.

Attending events; joining groups; nicknaming buddies; taking tests. Passing.
Everything is about success; failing every now and then just rushes me under the impression that something must've been wrong, but something ELSE. Failure is my sword; well, yeah, I do have a sword, and I find it really funny (= back off you stupid prick)

Okay so failure is more likely to be my destiny, and in a certain way that's fine with me -or should I say "her", or even "it" (since I begin to worry about that too).

"Starting to talk to myself again" : that's just a more efficient way to think. Again : deny, deny, deny!
I'm good with my voices and breathing issues and stupid dreams and fucking barriers, and whatever comes next I'm gonna kick its ass (with my sword, will you follow??) and crash its head before leaving without looking back. Hm.
I'm crushed by my voices and breathing issues and stupid dreams and fucking barriers, and when the next thing comes I don't know what I am gonna do, I can only figure myself breaking down, lay on the floor shivering and crying and hating myself for doing it. Hm.
I don't give a damn about my voices and breathing issues and stupid dreams and useless barriers, and if something happens again I'll keep being still, empty, not caring and whatever, until it goes off all by itself. Yeah.

No failure if you don't move.

mercredi 1 octobre 2008

Peignez vos portes, on sait jamais

Premièrement, le forfait ajustable de la clé 3G est un complot pour limiter le téléchargement illégal -qu'on se le dise.
Deuxièmement, j'ai fait péter mon quota de flotterie (a peu près en même temps que celui de la clé susnommée), donc je vais moi même éclater sous peu.
Enfin, enfin, le Master d'Histoire, c'est sympa. Non, c'est vrai; c'est comme si tout retombait pile à sa place, comme si les mirages prenaient la fuite. Comme si je me retrouvais face à ce que j'ai fui quelques temps, et que je réalisais qu'en fait, ce n'est pas si grave. Comme si j'avais bientôt fini, en somme.
Sur ce, petite mise au point :

-Tiens, salut Wagon!

-Coucou Nonette! La forme?

-Ca roule, et toi?

-Je fonds un peu, mais rien d'extraordinaire; t'es habituée maintenant. Combien d'années déjà?

-Oh, à vue de nez je dirais cinq, non? ou quatre. Sais pas. Enfin...tu sais, tu peux m'en parler si tu veux; je ne dirais rien, de toute façon, je ne dis jamais rien.

-Je sais, mais je n'ai pas envie de t'embêter; je préfère me taire, on ne sait jamais, si ça s'arrangeait tout seul? Et puis si ça capote, bah je m'étranglerais dans ma gerbe, ou un truc sympa, ce sera pratique. Tu verras.

-Oh, oui, bien sûr! Et moi alors, hein? Tu penses à moi des fois?

-Tous les jours. Je crois d'ailleurs qu'on ne pense qu'à l'autre, toutes les deux.

-Tss...menteuse. C'est quoi, ton problème? Papa? Maman? Le lycée? Tes projets d'avenir disparus?

-Oh ça va! Qu'est-ce que t'as, tu veux qu'on parle des tremblements? De ta putain de paranoia? Du déni? Tu veux qu'on en parle, de ça? Me cherche pas. Me cherche pas, tu sais que je m'énerve.

-Tant et si bien que j'ai perdu toute forme de sensation; à présent je flotte, et je vais disparaître un de ces jours; à présent, je n'ai plus de signification, de raison d'agir, d'opinions, de ressenti. Rien.

-Oui...Verre en plastique, c'est ça? Tu es minable. Toujours rejeter sur les autres les problèmes, et toi, jamais; nier les problèmes, c'est la faute des a-u-t-r-e-s, nier l'évidence, t'enfoncer dans la galère pour bien prouver que tu ne peux rien faire. De temps en temps, tu devrais te prendre en main pour du vrai!

-Vivre dans le faux ne me dérange pas. Nier l'évidence non plus. Crever de paranoia, non plus! et le déni, moi, jamais.

-Tu as des gens à aider. Des gens à écouter...c'est impossible si tu ne fais pas un effort...assume, bordel. Assume. Tu m'éteins à force de mensonges; t'es complètement stuck dans du béton old school, c'est épuisant...Cesse de mentir. Cesse de mentir. Stop lying. Arrête de te détourner. Change d'optique. Lève toi et marche!

-...Oh, boy

samedi 27 septembre 2008

It feels right. Don't you see it?

It's just me. And me. And, well, me.

Il est agréable d'être seule entre quatre murs, seule à penser, mais peut-être que je vais m'arracher les cheveux -un par un, pour faire bonne mesure- et devenir chauve donc restée enfermée à tisser une perruque avec tout ça.

Les choses manquent de sens, encore plus qu'à l'ordinaire; s'il faisait froid, je comprendrais, mais ce n'est pas le cas; pourquoi ne puis-je pas rester, un peu, beaucoup, davantage. Pourquoi prendre ma place?

C'est probablement un moyen de compenser, mais compenser quoi? Et pourquoi est ce que cela semble si juste, si légitime, everything falling into place, blablabla...mais alors pourquoi ne pas se comporter comme les gens biens ou autre, et tant pis pour les erreurs...

She saved my life, and now she's gone; she saved me and I ran away from her; we couldn't do it anymore; we weren't supposed to do it in first place. "Hiiii!" "Yeah, you certainly are..."

Je veux un happy ending; merci, merci, mais merci beaucoup! Les tripes, la gerbe et le sang, c'est plus d'actualité, enfin je suis trop vide pour que toute substance intérieure ne réclame l'extérieur, mes entrailles sont probablement montées dans un autre wagon, pfff.

Je trouve juste que je suis trop petite pour avoir une existence; seuls les gens qui font au moins 1,55 mètres peuvent faire quelque chose de leur vie, les autres, ils font semblant. Waste of space.

Waste of space. Pourtant j'ai l'impression de mériter quelque chose de bien précis, c'est juste que je ne peux pas l'obtenir : y'a un putain de fossé, hum, de mur. Y'a la muraille de chine entre moi et moi, mais de l'autre côté; mesurant quelques centimètres à peine, me voilà bien filoutée, je vais pas escalader tout ça pour être, probablement, déçue à l'arrivée. Qui sait, je pourrais même me casser la gueule et me tordre le cou (ceci dit, ça éviterait à Papa de le faire lui même, bon) et voilà, je serais un peu dégoutée. La tête à l'envers et mon moi de l'autre côté qui part en rigolant. Il ne restera qu'un petit wagon. Just me. And me, and me.

samedi 19 juillet 2008

Le mois de trop

L'autoadhésif pour les livres d'école aspire l'encre de mes photos : je suis la couche d'encre émergée du papier glacé, pas encore bue par le collant, un peu saisie entre deux murs. Pas les mêmes, aucun rapport (fils unique). Mais il n'y a pas de fuite possible -dommage, ça me tentait bien.

("On finit tous à terre à chercher les morceaux ; au bord du précipice
A deux pas du grand saut")

Attachez moi aux montants d'un lit et laissez moi hurler, bon dieu, que vous êtes tous des bâtards et que je vais vous tuer, mais libérez moiii s'il vous plaît, j'veux mes pilules, arghhhh. Ah, copine, copine.

J'ai les terminaisons nerveuses qui fourmillent dans tous les sens, et je ne supporte plus la laideur, la bêtise, le laisser aller, la médiocrité satisfaite. Ah, ça vous change hein...pffff, mais c'est différent. Il faut, il faut que je me détende. Sais pas comment.

("Ridicule!"
"Et pourtant elle tourne!")

Il est des choses qu'on ne peut accomplir que par la violence; devinez qui je plagie, ça vous occupera, bande de pascaliens...Comment ça, c'est évident que je n'ai rien à dire? Mmmmh, j'ai besoin de parler, immédiatement. J'aurais pu aller m'étaler dans mon gazon avec les crapauds pour me faire peur, grimper sur le toit de la baraque, manger du fromage, bref, faire un truc extrême qui aurait eu un effet semblable. C'est juste que je suis d'humeur minimaliste jusqu'au haussement de sourcil qui cesse un demi centimètre avant la hauteur règlementaire, parce que j'ai pas envie d'aller plus haut; je danse en bougeant uniquement les phalanges supérieures, au lieu de remuer les index telle Sakura ou Sailor Moon - hé voui j'y connais rien.

("Tomas se répète le proverbe allemand : einmal ist keinmal, une fois ne compte pas, une fois c'est jamais. Ne pouvoir vivre qu'une")

Quand les jours passent et sont agréables. Ils sont simplement en trop. Ils auraient dû se dérouler avant; être condensés dans une seule journée (bien précise), jusqu'à dimanche prochain. Et là, ce serait différent, flexitude extrême, multi tranquilade. Grr rr rrrr r.

Surprenant comme parfois ça flotte parfaitement alors que selon toutes les données de la situation, ça ne devrait pas; ça pousse à trop de relativisation, j'en ai la tête qui tourne donc je le marque. Et plus ça va, moins ça va puisqu'au fond de mon agitation mentale, je décide que je m'en fous. Je m'en FOUS.





Je vais dissimuler ma super lime en acier dans mes éventaux; celui qui voudra ainsi me frapper, m'embêter ou attenter à la vie de l'éventail du moment se verra l'oeil crevé -tant mieux- et puis ça me fera rire - hihi hihihihi hihihi hi hi

(tomorrow and tomorrow and tomorrow

changes you
changes you)


Hum. Hm. Et en plus, je crois que j'ai grandi.

mardi 3 juin 2008

Wagon's anatomy

Comment triompher? C'est très simple!!

Annonce que tu arrêtes les études pour partir à Londres : tes parents veulent tout à coup que tu déménages à Paris, "oh avec un petit boulot ça ira".
Fume des ptits trucs dans ta chambre à 15 ans, tes parents sont super super contents que tu fumes des clopes 5 ans plus tard, "oh avec des antécédents familiaux c'est normal".
Monte à 58 kilos, 50 te paraissent minimes : descend à 38, 43 c'est Broadway.
Fixe toi un objectif, échoue lamentablement, la situation précédente te parait fantastique...
Alors : fais pire, tu ne pourra faire que mieux! Le vie, c'est très simple quand on se traîne dans la boue quelques temps; bas, moins bas, haut, très haut, 5 minutes en bas, wahouuu qu'est ce que je suis grande!
De plus, l'alcool et les bonbons solutionnent tout ce qui se trouve en bas. Life is cool, life is funny, life is yay, wow, chapeaux et sucre en poudre...

J'suis juste un peu (tout petit peu, minime, trop fois rien, poussière, heu, bactérie) déçue (ou vaguement désappointée, genre "je sens une légère gêne dans la poitrine, alala mais qu'est ce que ça peut être?"). Bref. Je travaille intensément à me calmer. Je fais taire les voix, je contrôle mes crampes et je pratique la compensation à tout va, mon objectif principal étant de ne pas dérailler ^^

C'est la fin d'année, forcément. Et puis j'aime pas trop être jugée, ou analysée ; j'aime pas trop avoir tort ; j'aime pas perdre, enfin surtout je n'aime pas quand ce n'est pas moi qui gagne. Mais bon : cool, funny, yay, wow, chapeaux et sucre en poudre, alors...

samedi 24 mai 2008

Comment j'ai triomphé

Réponse simple : un arbre est tombé sur ma mère dans la forêt cette apres midi, alors qu'elle venait de me raccrocher au nez comme souvent, énervée parce que je n'ai passé qu'une soirée chez moi cette semaine. Elle ne peut plus bouger...Maintenant ils ont besoin de mon aide (les mâles de cette famille ne savent pas s'alimenter par eux mêmes) et j'ai donc été réintégrée au cercle familial; je leur marche dessus avec plaisir, et je tenais à le signaler.

jeudi 22 mai 2008

De l'importance des bonbons, finalement

Two days et je me retrouve à nouveau dans une pièce minuscule avec toutes mes ombres sur les murs. Sans porte, sans fenêtres, sans musique ni couleur, simplement quelqu'un qui doit être moi, du gris et tous ces hurlements; peux pas, je donnerais n'importe quoi, même des choses qui ne m'appartiennent pas pour me tirer de la dedans, alors...
Je trouve que ça crève les yeux, si le vent tourne je deviens folle alors pourquoi ne pas me laisser tranquille? Avec tous les efforts que je fais pour laisser les gens tranquilles, moi, et même ceux qui auraient bien besoin qu'on les secoue. Me faire crever d'angoisse, comme ça...
Et pourquoi ici le portable de mon pere peut hurler a 23h57 que demain, justement, c'est la Saint Papa ? et pourquoi je passe des heures et des heures à aider des gens qui me balancent à la première occasion? et pourquoi tout semble toujours en vrac même après des plombes de rangement, pourquoi l'alcool donne mal à la tête, pourquoi des gens scient à 10 heures du matin ? Pourquoi me rejeter pour si peu, voilà, en fait, la question que je me pose. Ca va me rendre tellement haineuse...j'ai besoin de me calmer mais je n'y arrive pas encore, pas encore, pas encore, pas encore. Il faudrait un petit film de mes doigts sur le clavier : c'est 50% de l'écriture d'un post, quelqu'en soit le contenu.
J'suis Jack Dawson, raide au fond de l'océan ; tout est si sombre que je ne pourrais pas distinguer le haut du bas, et je suis oppressé par des tonnes de tonnes d'eau, elles pèsent plus lourd que moi. Peux pas lutter -contrairement à certains - ah, voila, on rigole toujours à un moment- et j'en ai tellement plus qu'assez, marre, marre, marre, MARRE. Je m'apitoie et c'est pas joli - - mais qu'importe. Certains n'en sont qu' à la troisième saison de Six Feet Under, ce qui m'inspire uniquement le silence, bien que je parle rarement en écrivant; au fond, qu'est ce qui est le plus grave, dans tout ça? Je ne comprends pas pourquoi on ne peut pas se réjouir au lieu de pleurer, pourquoi on ne peut pas choisir d'adorer ce qui nous aurait profondément déçu, ou vice versa. On s'amuserait davantage, et surtout rien n'aurait d'importance puisqu'on aurait toujours le choix. La peine disparaitrait, et il ferait bon vivre par ici, ce qui n'est absolument pas le cas dans les conditions actuelles si vous voulez savoir ce que j'en pense...

mercredi 14 mai 2008

Boum

A défaut de style, d'effort de syntaxe sympa, je me rabats sur le sens de l'image, bref : boooummm!
Je suis au bord de l'explosion ^^
Je recommence avec les crampes mais cette fois ci elles ont gagné mes bras, mes épaules, mes sourcils même, non mais vrrrraiment...Tout plein de cauchemars rigolos mais maintenant vous êtes tous dedans or certains connaissent ma tendance (onirique) au meurtre, so nice! J'ai allègrement planté mes partiels, ma brillante scolarité en bois s'achève par un échec, tout ça pour ça, laissez moi rire...J'échoue à peu près dans tout, c'est ça mon problème. Ça m'entraîne vers des horizons sympathiques, ceux d'où on observe le reste sous l'angle de l'échec, et d'où on s'aperçoit que c'est vrai : cela vaut pour tout. En ce moment, je ne réussis pas grand chose. En fait ça fait un sacré temps que je n'ai mené quoique ce soit à bien, à part les mots fléchés (mais est-ce que ça compte, au fond) et puis parfois je ne les termine pas. Même les tours de magie, impossible de les retenir ; je suis meilleure aux devinettes, et c'est plutôt étrange.
On me traite mal, ici. Ils sont de pire en pire et je ne peux pas le raconter, je ne peux plus le dédramatiser : je n'y arrive pas. J'y arrive plus. Ils m'ont tuée, c'en est fini, je suis morte et puis voilà.
C'est pour ça qu'il faut que parte le plus loin possible, pour l'instant, et plus loin encore par la suite; je ne supporte plus cet endroit ni les gens qui vivent à l'intérieur. Dans le même temps je voudrais vivre dans ma chambre parce que les couleurs sont sympa, mais malheureusement elle n'est pas téléportable hors de la maison et elle manque cruellement de plants de tomates, puis voilà, c'est idiot de se barricader. J'me casse et je verrais bien, j'oublie les 20 ans qui viennent de s'écouler et je n'y penserai qu'à la veille de ma crevaison, quand j'aurai bien compensé par tout ce que j'aurais fait entre temps. Ou je n'y penserai juste plus jamais, plus jamais. Plus - jamais. Exit le mal qu'on m'a fait, celui qu'on a tenté de me faire, les gens trop égoïstes et ceux qui veulent m'étouffer, parce qu'ils sont égoïstes aussi d'ailleurs, ah ben le monde est plein de cons, mince.

Faut pas chercher, je me sens minable comme ça faisait un bail que ça s'était pas produit -et la syntaxe- et puis comme déballer mon venin, je sais faire, j'ai renfilé mes vieilles pompes et je suis venue marcher par ici. De toute façon, comme souvent, j'en invente la moitié -ou pas. J'en invente la moitié. Enfin, peut-être.

lundi 5 mai 2008

Ce que j'en pense, pour changer

A mon humble avis, honneur, dignité et louange ne forment pas le triangle vertueux de la cité romaine impériale -quoi qu'on entende par là; en fait il faut y rajouter la notion d'obligation dans le bon vieux sens latin du terme tant qu'on y est, parce que ben voilà, même si t'avais envie de partir au Pérou avec ta femme et tes enfants c'était pas possible : fallait reconstruire les murailles de ton municipe! Et ouais...

Sinon je conseille à la terre entière Fleur de nave vinaigrette de San Antonio : ce type écrit comme parlent des Mamettes, je trouve ça assez prodigieux et plus drôle encore.

La licence? On y croit à mort. Et il ne se passe pas un jour sans que je n'imagine mes phalanges repliées percutant avec clâsse la mâchoire massive d'Elisa Ferrero : la violence, c'est la chance de ma vie...Lucky me...iiiiiiii.....iiiiiiiiiiiii


dimanche 4 mai 2008

C'est QUOI cette journée

Entreprise loosistique, c'était le sujet y'a pas si longtemps que ça...


Matinée banale : promesse tenue au frère de l'accompagner dépenser des milliers d'euros de fringues. Maman lui donne 100 avec un sourire, et me tend 50 avec un air dédaigneux ; ma vie est belle, belle est ma vie, etc. Mais là, on reste au stade du lol.

Midi : Maman m'attrape et me demande entre 4 yeux si, par hasard, le fait que je sorte souvent ces temps ci pouvait être lié à mon appartenance à une secte quelconque. "Ah, non?" "Mais alors c'est qui ces nouveaux gens?" Et, ah, oui, "tu t'es remise avec Adrien?"..."Mais alors pourquoi t'as pas de copain?". Avec en arrière fond le frérot qui danse sur de joyeux thèmes types "elle fréquente que des kékés", "ses potes c'est des lesbiennes", "putin lesbienne et socialiste, t'as tous les défauts du monde Nolwenn"...

Bus qui ne passe pas a 15h15, j'aurais du flairer a ce moment la que c'était pas une journée a bus...pas grave, j'en prend un autre, vaillante...

Passage rituel au Love, sympa à part les pouiki pouiki du fou en fond sonore, pis ca fait partie du fun de la vie hein !
Petit temps mort explicatif : anniversaire familial des 30 piges de la cousine le soir à St Martin, auquel je me rend en compagnie du papa (parce que maman est en mode pleine lune) : ben moi je me dit : tu rentres ac le bus de 19h40 en trank, pas de souci la chouche...18h, Papa appelle (t'es où bordel sale fille ingrate qui pense qu'a sa gueule).

Ben, en partan a 19h10 de la piétonne j'ai raté mon bus; tramway express jsq la gare, je cours tellement que dans mon stress de décapitation je loupe la gare, bref : train raté. Loose totale. Risque imminent de mort.

Conséquence logique : TAXI. 80 euros....Mamaaaaaan, et non, pas maman parce que maman est hs lol...donc le taxi...
Arrivée à Carros, dépouillée et a 150 de pulsation, et le bus qui arrive APRES moi...

Anniversaire de la cousine, les tontons débraillés ivres morts, moi ivre morte, les tantes qui enlevent leurs soutifs...hurlements, Daft Punk a toc et les spots roses...gros moment de surréalisme.

Et pour rentrer à la zonzon, Bibi conduit parce que papa est bourré. Multiples morts manquées : MMM.

Journée de fada, ça suffit!

01h31 en compagnie des crapauds dans mon gazon, fumée et compagnie. Qu'est ce que c'est fatiguant d'être moi...hé je rigole^^

lundi 28 avril 2008

Say it's possible - This is me under attack

Je fais dans le titre Dawson! Ouiii! Mais j'ai une raison, ah ça j'ai toujours plein de bonnes raisons pour faire les choses....

J'ai de tout petits papillons qui virevoltent entre mes côtes, des fourmillements dans le bout des doigts, sous les ongles...je suis tourmentée par des bêtises finies du mode infini (ou autre, c'est loin la terminale), je mesure le ridicule mais je n'y peux rien. Je n'y peux rien. Parfois j'ai envie de tourner sur place les yeux fermés, les bras en l'air, ballerines en pointe et la robe au vent (d'expérience, les automobilistes s'éloignent de moi quand ça me prend dans la rue, peut-être ai-je l'air camée)...Parfois je me retrouve face à un "rempart de bois" (consulter l'oracle de Delphes), enfin ça c'était pour faire ma savante mais personnellement je parle d'un mur tout ce qu'il y a de plus concret...Insurmontable pour une petite, impossible à percer, mais incontournable; je suis un peu idiote comme une abeille, je fonce dessus encore et encore pour voir si par hasard je pouvais triompher de la muraille ; on sait jamais, sur un malentendu, ça peut marcher...Bah, foutu mur, maudites briques, je sais moi, ça résiste et puis voilà, pourquoi ne pas penser un peu à des choses prag-ma-ti-quesss (partiels, départ à Londres, appelle ta Mamie, lis l'un de tes 23 bouquins en attente, fais la poussière, vernis-toi-les-ongles-mon-dieu, et si tu peignais?, fais des photos, fais des bulles de savon, emmerde les gens avec des virgules, hééé viens on rit, si t'écrivais pour voir?).
Moi j'aime bien dramatiser cinq secondes; je déteste être la seule à dramatiser dans mon coin (cette phrase n'engage à rien, pas plus que le reste, mais on sait jamais car j'ai de plus en plus d'audience, qu'on se le dise).

Par moments, je me sens très lucide. A d'autres, je crois que je suis fêlée...

A d'autres, à d'autres, allez...non mais vraiment...

I thought you were somebody else
I thought you were somebody else
I thought you were somebody

You thought I was somebody else
You thought I was somebody else
You didn't know I was somebody


La tête dans les nuages, les orteils sciés par des ballerines jaune poussin, un cintre coincé dans la mâchoire, ce genre de trucs, que je me sens obligée de discréditer (oh, la méchante mamette que voilà)...

and if you're looking to me for salvation
I'm fresh out
and if you're wanting to vent your frustration
what about
when I look at you I don't see what I used to see
if I want a better life I'm sorry

Forgive me

You're angry

You should be

I'm happy

Je méprise la poussière qui me constitue et qui vous parle. Je méprise la poussière qui me constitue et qui vous parle. Je méprise la poussière qui me constitue...et qui vous parle...

mardi 22 avril 2008

Blue british bubbles and bliss, youhouu

J'ai envie de dire : happy face and fuck off coz I REALLY do not care

Everything the same, nuages, bulles, fumée et démarche légère : que demande le peuple? Des partiels, peut-être?

Le dernier jour, le moment où je vais dire "G...P..." avec un bonheur indicible, vous savez cette jouissance débile que l'on ressent parfois, lorsqu'on fait un truc parfaitement idiot mais tellement, tellement agréable. Du kiffage de l'immaturité, sisi je vous assure...Le mieux qu'on puisse faire étant finalement de donner raison à l'ennemi, qui se trouvera enfermé dans son propre raisonnement et n'aura plus rien à dire.
Bref.

Prenons le verre en plastique d'il y a quelques temps : mettons qu'il soit plein d'eau ou d'un truc navrant comme du lait, j'en sais rien; mettons que vous soufflez sans cesse dessus pour jouer, parce que vous ne savez pas vraiment ce que vous faites (après tout, ce n'est qu'un petit gobelet) ; mettons que le verre résiste avec toute sa témérité de polypropylène, vous vous énervez, vous tapez sur la table, vous y allez à coup de séchoir à cheveux (vous savez de moins en moins ce que vous faites) ; et bien, je vous le donne dans le mille (car j'ai un don avéré pour tomber sur les bons résultats), je vous dis, le petit verre en plastique va tanguer, rouler, vous asperger et plonger dans votre sac de cours pour inonder vos affaires...

Sinon dans une perspective largement égocentrique (ne nous voilons pas la face, à quoi bon), je voulais écrire aussi qu'en ce moment j'ai très, très peur de quelque chose de parfaitement ridicule. En tant qu' angoissée chronique instable et psychotique (telle est ma réputation, brr), je suis trèèès stressée par un truc qui ferait rigoler ma petite cousine de 11 ans, d'ailleurs je lui en ai parlé et elle a ri, bref, c'est le drame...Mais voilà, je l'écris, j'en parle sans en parler et ça me fait du bien; c'est la doctrine de la semaine (euh, depuis quelques semaines^^) : happy face, blue british bubbles, bliss, bliss, bliss....

samedi 19 avril 2008

Opritchnik, acide, pommes vertes et bulles en fumée

C'est à dire que je ne vois pas pourquoi on devrait nécessairement accrocher des images aux murs plutôt qu'au sol ou bien au plafond; et pourquoi ne pas souffler des bulles rigolotes au lieu de lire "L'histoire", puis pourquoi vivre et mourir dans le parallélisme quand je peux très bien me tirer pour voir si l'anglophonie colle à mes UGG? Ah la la...



vendredi 18 avril 2008

Deux trois choses

Altruisme, quand tu nous tiens :

La république des livres
S'il n'y avait que les élèves, je deviendrais prof


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Tout ce qui doit arriver arrivera,
Halfway across I jumped off
Comment ça des jumeaux?
tout ce qui peut empirer ne fait qu'empirer
Most of all, I like the way you move
un peu de patience et tu verras
Journée d'un opritchnik
Ana-kiss-me-more, "ça doit avoir une jolie couleur avec les reflets"
50 000 litres de pluie
Pas de machine à écrire
Trop de feuilles
Moony isn't a dog
Si c'est pour buller c'est pas la peine
Wououuuuuuh

jeudi 17 avril 2008

Bleu diamant

J'avais plein de petites blagues mégalos à placer, une belle vue de mon paysage mental décortiqué à vous montrer, mes projets à exposer, bref : j'allais poster quand tout à coup Blogger a fait exploser mon ordi -que nous nommerons désormais Ground Zero, voilà.
Alors j'ai décidé que mon venin, ma colère et mon ennui attendraient encore un peu avant que je ne les sublime sous forme de post (huhu). Cependant j'ai une âme de guerrier, genre Indien, aussi je prends d'assaut cette page de malheur avec un copier coller sauvage : sur ce bonne lecture, bonne nuit, bon week end et peut-être qu'un jour nous nous reverrons...et nous parlerons.

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Une étoile. Ah, une autre…Le désespoir a un nom, l’absence d’étoile ; c’est aussi le froid, les doigts à la limite du gel. Ana lève à nouveau la tête, en quête d’un astre oublié ; non, non, il n’y en a toujours que deux.

Dans un faible soupir, elle exhale la fumée du coin de la bouche et expédie la cigarette en contrebas ; elle ramène ses genoux contre sa poitrine, souffle un peu dans ses mains. Puis elle promène lentement son regard vitreux sur la baie, elle ne prête pas vraiment attention à la vue qui s’offre à elle, pourtant d’une beauté surprenante.

Ana cherche des étoiles dans un ciel d’orage, alors que la ville étincelle de tous ses feux ; ces lumières que de nombreux visiteurs contemplent jour après jour du haut de cette colline.

Mais l’heure des visites est terminée depuis longtemps : dès vingt heures, les grilles se ferment aux touristes et les occupants nocturnes de la colline du Château guettent l’inattention des gardes pour se déployer et reprendre possession des lieux jusqu’au matin. Ana déteste être forcée de passer la nuit au bord de la falaise, sachant qu’on pourrait littéralement lui tomber dessus, et alors les choses tourneraient mal pour tout le monde ; elle regrette toujours d’être défoncée dans de tels moments, mais la vie n’est jamais que regrets.

La flamme de son briquet jaillit, puis elle perçoit le rougeoiement de la cigarette incandescente. Elle aspire. La lueur est intense, il y a une auréole de petites paillettes orangées.

Ma vie est une succession de rouges.






Elle expire. Besoin de se recadrer. Son reflet cesse presque d’être flou, et elle aperçoit bien ses yeux dans le visage qu’elle contemple. L’arête du nez, la courbure inexistante des lèvres, trop fines, trop pâles.

Elle baisse les paupières et le monde bascule en avant dans le lavabo, elle va vomir car son estomac remonte à présent dans sa gorge, parce qu’il arrive dans sa bouche. Son dernier repas si lointain soit-il viole ses lèvres serrées et elle parvient à penser que dans ces cas là il arrive que quelque chose se rompe et qu’elle peut en crever de vomir si fort. Pleurant, crachant sang et salive, elle ne respire plus ; ses mains dérapent sur le rebord en marbre souillé, elle ne parvient pas à se redresser. Elle voudrait prendre une serviette et se sortir de là, surtout se sortir de là mais c’est impossible. Ce sont ses jambes qui se dérobent et elle tombe, son dos heurte le porte-serviette et sa tête la baignoire, elle perd contact. Perd contact.

Effondrée, tas de chiffons dans le coin gauche de la pièce, sale et livide, vêtements déchirés; adieu monde cruel, je meurs dans le sang et la gerbe comme il se doit, il n’y a de mort glorieuse qu’overdosée, ivre et délirante. De l’ivresse et du délire. De l’ivresse. Et du délire.


mardi 8 avril 2008

Les vases communicants, le tribunal, les anges qui passent, ce qui vous chante

Aujourd'hui, c'est à a dire ce matin vers 6h15, mon remède a cessé de fonctionner, enfin je crois.

La journée à commencé par une crise d'angoisse, ce qui ne m'était pas arrivé depuis un ou deux lustres (quel que soit le moment de la journée d'ailleurs); tout le monde conviendra qu'il n'y a pas mieux pour conditionner un réveil. J'arrive finalement à m'extirper de ma cage vers 6h48, je sens que ça va pas terrible mais je me mets quand même en route, je tiens bon, va en cours Nolwenn, vas-y, Ded et Mag ne sont pas là aujourd'hui alors tu y VAS. Bagnole, bus, tramway, arrivée 8h23 pour cours de moderne à 9h.

Je crois que je ne vais plus en cours. Je n'ai jamais eu à me forcer pour le faire, la normalité c'était "aller en cours" et la rigolade "allez on y va pas", basique comme attitude; mais aujourd'hui j'ai constaté que je ne pouvais plus supporter d'être assise a écouter des choses dont je me moque. Peux plus.

Les choses ont beaucoup, beaucoup changé et puis on ne va pas discuter du "pour le mieux" ou du "minable", en fait "la roue tourne", "mais de quelle roue vous parlez?", bref, bref, bref.

Je vais faire une désintox; décision prise. J'ai peur, un peu. Mais je me sens faiblir, ça tient à un micro fil, un cheveu : fuck it.


J'suis pire : pensez "Nolwenn", immédiatement il vient "ah ouais, c'est pire" -et oui, ça marche même pour "merde, il se prend pour le nombril du monde, oh et Nolwenn? AH OUAIS, c'est pire"!!! Breeeef.
Tous ces mensonges, cet effort de flottaison (pas flottement, hein) pour agir comme si cela fonctionnait, mais cela ne fonctionne pas, puis je ne sais pas remplir un sac à dos et me tirer à New York, je sais pas.

Toujours alone mais cela ne me dérange plus ; comme toujours j'éprouve des difficultés dans les phases d'adaptation mais je suis très forte pour la survie une fois familiarisée avec le champ de bataille. Aujourd'hui ce qui me fait souffrir c'est ce qui stagne au fond des vases communicants ou de l'arrosoir, de la théière je sais moi, le résidu inépuisable d'une substance insupportable au sein de laquelle chacun peut puiser et ou tout le monde s'abreuve sans cesse. Je déteste cette sensation que nous sommes plusieurs à regarder au fond du même verre, que nous y voyons la même chose mais qu'il nous est impossible de formuler ce qui s'offre à nos yeux. Je n'aime pas les regards fuyants, ou les regards franchement menteurs...
Je voudrais me faire sauter les veines au crayon, comme lorsqu'on casse un fil qui dépasse : on serre, on force, clac, disparu. M'arracher la peau du cou, il y en a tellement que je ne peux plus la supporter, déchirer mes jambes, casser mes doigts, mordre mes poignets jusqu'au sang puis enfin m'endormir -enroulée sur un sol froid, dans une pièce vide, où le soleil n'apparaît jamais. Et où personne ne vient.

Je me rappelle avoir rédigé un post lors de l'anniv de No, parce qu' Emilie et moi même avons eu une session web entre deux cocktails mystère, mais Blogger n'a pas voulu que je le poste, donc c'est qu'il ne devait pas être lu; cependant je me rappelle de ceci :

Retour aux bases

Retour. Aux. Bases.

vendredi 28 mars 2008

L'impératrice des bulles is back to high

J'ai une heure creuse devant moi, et mon état de dissipation intégrale ne m'autorise pas de lecture plus élevée que l'horoscope de métro; aussi je bafoue la Loi et use de l'ordi A01 du CDI pour poster un petit quelque chose.

Aaah, le lycée de vence...oh mince, priorité aux priorités : aaah, l'horoscope de métro! Puisque je l'ai sous la main, je transcris les sacro-saintes prévisions d'Audrey Gaillard concernant les 4 membres hyperactifs de ce blog.

Poissons : Vous devrez venir en aide à quelqu'un de votre famille ou de votre entourage proche. Ne soyez pas avare de votre temps.

Scorpion : Fuir la réalité n'est pas la meilleure solution aujourd'hui! Les astres vous sont favorables, alors profitez en pour affronter vos problèmes.

Lion : Juste quand vous pensiez qu'il n'y avait plus d'espoir, un événement vient perturber vos croyances. (youpi)

Comme toujours, cette charmante madame se plante de A à Z; mais je ne peux pas jouer à Who Has the Biggest Brain sur Facebook parce que les ordis du lycée sont archaïques, alors je m'occupe au mieux mais bref :

Aaaah, le Lycée de Vence! Heypedlo ayant débuté par le début et rendu compte de la fin (on se rappelle le 1er juin 2003 et le 6 juillet 2005), il est normal d'y mentionner un bref retour. De quoi je parle, hein? De mon stage dans le cadre du cours de Didactique --> 15 heures de cours d'histoire pour observer les faits et gestes du prof (comme si on avait pas fait ça toute notre vie), autrement dit un sacré prétexte pour retourner traîner dans les couloirs du bahut. L'occasion d'observer les changements de moeurs; ce que tout un chacun n'a pu manquer de constater au plus bref passage devant le lycée, je l'ai vécu chaque lundi et vendredi depuis un mois --> notre bahut hippie s'est métamorphosé en repère fashionistique de haut vol. Mais ce n'est fort heureusement pas tout...Il y a désormais des livres au CDI, de la peinture sur les murs, des miroirs et du savon à chaque étage; toujours pas de chauffage dans les salles cependant, en revanche Pablo est toujours là, toujours avec ses saynètes de théâtre spanish en bois d'ébène, puis Françoise dit toujours "oaaaalala les enfants"...je n'ai pas vu denisse ni paulette, paix à leurs âmes, qui sait? Gambass exhibe toujours ses hanches extensives...Mon dieu, il y a un club de RUSSE, de cinéma, de théâtre, de tout ce que vous voulez, on donne des cours dans la salle de musique au milieu des instruments...puis les gros de la cafette sont gros, les boissons infâmes et les salades plastifiées; il y a trois baby et un foutu billard qui rapportent sans doute plus de fric que la vente des paninis nutella...Banerjee a changé de couleur de cheveux mais Darbetti n'a pas changé de veste; Martine est toujours dans la place, et puis elle se souvient de nous.
C'est à peu près tout ce qui me vient à l'esprit; ce qui est intéressant, c'est d'observer à quel point les gens sont à côtés de leurs pompes. Je me revois ici, si nerveuse que j'en devenais folle, et puis subir cet emploi du temps archi-organisé pour moi par des gens qui ne sont pas moi, et la seule chose qui m'attendait c'était la maison, papa, maman, aie...le fait est que tous ceux que je croise dans les couloirs ont un peu le même air paumé, instable.

Bilan ? Je ne veux plus jamais revenir, ou pour citer ma pote Claire Fisher : "God, I hate fucking high school".

Et puis niveau Radio Mamettes...ya la Dedoush a Paris pour passer Sup' de Pub alors tout le monde pense à elle (ne vous inquiétez pas elle va aussi shopper un peu), Mag et moi sommes tranquilles et le Coulin arrive aujourd'hui pour passer le week end à Nice (what a good idea my dear nephew) so la vie est belle, c'est une bulle de lolitude, et moi, je suis l'impératrice des bulles.

mardi 25 mars 2008

Quand la petite se plante

La! C'est décidé, je fais un post sur le ratage du permis de conduire. Parce qu'en général c'est le jour de ta vie que t'aimes pas, je me dis "oui mais moi j'ai passé une super journée", et je viens vous raconter pourquoi c'est génial, génial de claquer 195 euros en l'air et pour queti. Alors, why?

Parce qu'il faisait beau.
Parce qu'en ce moment je vole de nuage en nuage, alors c'est pas 20 minutes de honte qui changent quoi que ce soit à mon état de grâce.
Parce que j'ai fraternisé avec trois personnes plus jeunes que moi, c'est pas souvent, avec qui on a bien rigolé parce que deux d'entre eux s'étaient déjà lamentablement plantés la première fois, et parce que l'une d'entre eux nous a servi un remarquable "sa mere la salope de cette putain de priorité a droite de mes couilles". Hihi.
Parce que l'examinateur était so stupide ("un coup d'oeil dans le rétro, par curiosité?") et que ça m'a fait rire. Oh, le pauvre.
Parce qu'après j'ai pris un 52 pour aller a Carlone, que j'ai monté la pente en courant, que j'ai fini mon exposé de moderne et que le gentil monsieur m'a encore prêté un livre bien que ma carte soit hors service. Sisi.
Parce qu'après j'ai vu que les 529 pages du livre en question n'étaient pas découpées, et puis j'étais en train de déchirer tout ça avec mes ongles quand mon 710 est passé devant mes yeux alors j'ai bondi et couru, et quand même, il s'est arrêté.
Parce que papa-maman ont été très compréhensifs, mais que mon frère m'a traitée de débile en carton...

Bien. Maintenant, si mon lectorat le permet, je vais aller bomber mon sac à m'en faire péter les jointures.

vendredi 22 février 2008

3D before I pill up

Trucs entendus entre le 19.2 et le 20.2 (wow, lovely)

"Au fond t'es bien comme ça, t'aime bien avoir ***"
"Tu réagis comme une adolescente"
"Ca y est. T'es repartie dans le délire."
"Je ne le supporte plus, Nolwenn, je vais te prendre à coups de poing"
"Des fois j'ai tellement envie de te faire mal tu peux pas savoir"
"Pauvre conne"
"Ta gueule maintenant!"

Je n'oublie presque rien, mais on sait jamais ^^

mercredi 6 février 2008

Téméraire de dentiste

Just avoiding silence
And I'm hollow.
Bottom line,
Erase and keep
Sorrow

Je suis dans une très, très grande pièce dont je ne sortirai pas.
Ils ne cessent de chuchoter "la mort est bleue"
"Death is my love blue my love"
Je ne peux qu'écouter, je ne partirai pas vraiment. Et l'obsession de cette mort azurée puisque, m'envahit, me prend, me tord et me plie.
...Je veux tant la voir, et pourtant me voilà assise immobile sur cette petite chaise quand autour de moi, autour de moi les fous font la conversation.
Ils ne sont pas. Fous.
Mais si gentils si soucieux de m'expliquer, ce qui est urgent et fort et beau pour eux, le besoin de me dire -death is blue love my blue- et je comprends tout, ensuite ils me montrent et s'envolent par la petite fenêtre d'où je suis venue, le petit monde en dehors de la pièce et me disent -viens- come you - can fly and see it
See it - Blue my
Je me lève, je cours, je saute et quelqu'un crie et hurle -oui d'abord un cri puis un hur le ment
Je saute je vole, je tombe, en bas le bleu en haut le bleu, j'arrive-

La pluie, le beau temps.
L'absence de données -et mon amoureuse qui me rattrape.

lundi 28 janvier 2008

Mon aïeule est morte, ça vaut bien un post!
Cynisme à deux balles mis à part, j'aimerais bien me souvenir un peu d'elle quand je serais moi même au bord de la crevaison. Ce n'est pas que je sois particulièrement attachée à elle -les gens auxquels je me sens liée sont rarement des membres de la famille à vrai dire. Non, elle m'a toujours un peu gonflée à rabacher que les deux guerres, c'était dur, toutes ces pommes de terre et encore quand il y en avait, bombardements, longues marches, absence de vêtements. Phénomène pour le coup dur à concevoir quand, du haut de nos vingt ans et de nos comptes en banque plus ou moins remplis, on possède aisément une dizaine de hauts et cinq futes différents, qu'on aura balancé un an ou deux après de toute façon ; ouais, avant, on se trimballait avec les mêmes frusques toute sa vie, et c'était Broadway si on avait deux tenues différentes. Bon.
Puis lorsqu'elle venait pour un mois d'été habiter chez sa fille, ma grand mère maternelle, c'était aussi l'occasion pour moi de contempler un morçeau de mon avenir, enfin de ce que mes relations avec Maman finiront par être. Déjà aujourd'hui, tous les jours je vois les lignes qui se croisent, j'entends les convsersations ou je parle d'une chose, elle d'une autre; mes critiques, ses reproches, ses défauts insupportables, les miens. Bref, un scandale, et évidemment je ne fais rien pour enrayer le processus; c'est peut être vraiment ce que je veux, ne plus rien avoir à faire avec elle. C'est un sale travers de ma personne, je préfère punir et laisser crever les traîtres qui m'ont fait défaut, plutôt que leur faire des reproches en face -si je découvrais qu'il n'ont pas fait exprès, ça me rendrait d'autant plus furieuse contre eux. Je ne supporte pas la médiocrité, surtout quand elle s'ignore, et davantage encore lorsqu'elle me fait du mal; aussi je préfère piétiner ceux qui me déçoivent, pour mieux les oublier, les laisser derrière moi. Je gagne toujours, d'une façon ou d'une autre (quote).

Je tisse pas mal d'âneries sur cette page (peut-être devrais-je me lancer dans le post scato-yuck à la Roots, hum peut-être pas), mais après tout, certaines personnes légitimées et se voulant bien avisées (eh lol) me disent superficielle -moi et mes remarquables comparses.
Oser se prétendre intelligent (mieux, clamer sa topitude intellectuelle suprême) quand on n'entend rien à l'autodérision, je pense que c'est faire preuve d'une belle connerie en vérité. Je me faisais la réflexion ce matin dans l'attente d'un bus comme toujours, bref je me disais que la vie à commencé à sérieusement barder pour moi le jour où je me suis prise au sérieux. A mon sens, c'est l'un des pires trucs qui peut se produire, tourner en rond autour de soi-même, enserré dans d'étroites conceptions, de fins principes qui ne servent à rien...le recul, c'est la clé des champs, mes petits. Respirer, et laisser vivre les gens sans se fatiguer à porter sans cesse des jugements sur ce qu'ils font, ce que vous croyez qu'il pensent, sur leurs moeurs vestimentaires et autres, bref juger çc, on aura compris...ah, chère lolitude...

C'est à peu près tout ce que j'ai à dire; ya bien quelques autres trucs, mais..suspense. Haha

dimanche 27 janvier 2008

"Je m'en fous. Si tu savais comme."

" Je préfère les vantards à l'endroit qu'à l'envers." Beig

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"Q: Qu'est-ce que vous savez faire, dans la vie?
R : Je sais patiner. Je sais skier. Je sais lire à l'envers. Je sais faire du skate board. Je peux toucher une boite de conserve lancée en l'air avec un revolver 38. [...] Je sais faire des claquettes. Je peux taper soixante mots à la minute.
Q : Et les choses que vous ne savez pas faire?
R : Je ne peux pas réciter l'alphabet, du moins correctement et d'un bout à l'autre (même sous hypnose, c'est un handicap qui a fasciné plusieurs psychothérapeutes). Je suis un crétin mathématique -à la rigueur, je peux faire une addition mais une soustraction, impossible, et j'ai raté trois fois mon premier examen d'algèbre, même avec l'aide d'un répétiteur privé.
[...]
Q : Avez vous jamais envisagé le suicide?
R : Certainement. Comme tout le monde d'ailleurs, l'idiot du village excepté...Peu après le suicide de l'écrivain japonais réputé, Yukio Mishima, que je connaissais bien, a paru une biographie de lui et, à ma grande appréhension, j'ai vu que l'auteur lui prêtait cette déclaration : "Oh oui, je pense beaucoup au suicide. Et je connais un certain nombre de personnes qui se suicideront sûrement. Truman Capote, par exemple." [...] Quoi qu'il en soit, comme je l'ai déjà dit quelque part, la plupart des gens qui mettent fin à leur existence désirent, en vérité, tuer quelqu'un d'autre -un mari coureur, un amant infidèle, un ami déloyal- mais comme le cran leur manque d'aller jusqu'au bout, ils se contentent de se tuer eux mêmes. Pas moi. Quiconque m'ayant mis dans ce genre de position se retrouverait avec un fusil braqué sur lui."
Truman Capote
, Musique pour Caméléons

" Ce Fritz Peters, quelle audace! Finistère, est-ce le titre d'un livre? J'en tremble d'effroi. Quelqu'un devrait le secouer jusqu'à ce que les dents lui tombent -ce qu'elles feront sans difficulté, crois-moi."

"Lumière du monde,
La fille de Gide est venue lui tenir compagnie. Elle m'a ébahi : 1) parce qu'elle est aussi laide qu'un poêle à bois, 2) parce qu'elle est beaucoup plus jeune que je ne l'imaginais, à peine 23 / 24 ans. Comment croire que cette vieille chèvre y soit pour quelque chose?"

"Ainsi Paul Bigelow devient producteur? Parfait. Je crois qu'il est temps qu'arrive la fin du monde."
Truman Capote, Correspondance

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"Infirmière, passez moi la catharsis" Alizé Meurisse, Pâle sang bleu

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"Je ne parvenais pas à y croire. Je n'avais jamais envisagé de mourir un vendredi." Bret Easton Ellis, Les lois de l'attraction.
Un des quelques types dont je peine à garder des phrases, parce que j'aimerais recopier les bouquins en entier

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Et pour finir, la découverte de la semaine, à la bourre comme d'habitude dans la mesure où c'est le Goncourt, auquel dans un souci de fidélité à moi même je n'avais pas accordé la moindre attention, ceci jusqu'à ce que Mag me le refile.
N'empêche que c'est la deuxième année où il me plait bien, voire beaucoup -même si j'ai décidé que le prix était définitivement bon pour les orties le jour où Journal d'Hirondelle de cette niaise de Nothomb a été sélectionné. Bref. Alabama Song, donc...
Titre que je trouvais d'ailleurs naze tant qu'il m'a évoqué une bande de sudiste autour d'un feu jouant sur des acoustiques pourries -et maintenant, bien sûr, je le trouve magnifique. Ah, lol.


"Je n'invente pas. Je prononce."

"René me dit, lui, des choses plus étranges. Comme de changer d'orbite. De quitter la trajectoire, loin, plus loin que ce globe d'attente. Il dit que le suicide est un acte chic, pourvu qu'on meure entouré de camélias blancs et de quelques gobelets emplis de violettes: le sang sur les draps n'en paraîtra que plus vermeil. J'ai une faiblesse pour ces hommes là, ces visions là. Pourquoi ne suis-je pas un homme? Mon amour des hommes s'en serait trouvé facilité! Je suis différente. Fragile, disent-ils. Fêlée, enfoncent-ils. So weird."

"Je viendrais me suicider chez vous, là bas, en Alabama."

..."Je m'en fous. Si tu savais comme."


Gilles Leroy, Alabama Song

mercredi 16 janvier 2008

Verre et miroir

-- Salut! Comment ça va ce matin?

-- Comme tous les matins ma grande, je galère à me lever!!! Au fond du puits avec du plomb plein les coutures, ces flashs terribles qui me font grincer des dents et donner des coups au plafond; pas la force de soulever la couette, les deux plaids, les trois coussins sous lesquels je suis enterrée. Mes lunettes sont encore restées sur mon nez, j'ai mal et ça m'écorche la peau; je les arrache, les remets à tatons dans leur étui. Je tends la main pour choper mon portable et je m'éclate les doigts contre ma lampe et la canette qui traîne, je mords dans un coussin. Mes jambes se contractent, mon ventre se tord, j'ai des élancements dans les bras, le torse, je soupire et j'entends que ça commence à hurler dans le salon.

-- Ah, déjà?

-- Ouais. Pendant ce temps mon frère donne des coups dans ses murs et dans les meubles de la salle de bain, et après les voix se calment, les portes claquent et tout le monde s'est barré, enfin j'ouvre les yeux. Je me redresse, me laisse retomber mais je me casse le crâne contre le mur, alors pour finir le silence et le calme me gagnent et la tension me quitte, un peu; je soupire longuement. J'attrape mes affaires et j'envoie valser la couette et le reste, j'enjambe tout ça, et je tâche de descendre mes escaliers sans directement atteindre le sol en volant. Je titube un peu, je me tiens au mur et j'en profite pour foutre un coup à ce putain de portrait qui s'obstine à se décoller, l'adhésif double face c'est pourri, je grogne. Je pose portable Ipod canette, je garde mes lunettes, je chope un bouquin sur la pile; un coup d'oeil à mes dl pour constater une fois encore que la mule rame sévère. Je serre les dents et j'ouvre ma porte; tout le monde est effectivement parti, mais la lumière me donne envie de hurler, mal aux yeux. Le grand bordel quotidien commence.

-- Qu'est-ce que tu veux que je te dise, polypropylène, tu me déçois tellement! Tous les jours je t'observe et tu t'enfonces dans ce genre d'attitude scandaleuse. Je ne t'ai jamais aimée parce que t'es trop lente et tu manques de courage, mais en ce moment tu me fais carrément vomir -façon de parler. Qu'est-ce que tu fais? Tu te rappelles ton ancienne vie, c'est-à-dire l'époque où tu en avais réellement une? Quand tu faisais des choses toute la journée, quand tu te suffisais à toi même?

--J'ai l'impression d'avoir disparu, plusieurs fois; je crois qu'à une certaine époque justement tu n'existais pas, vieille glace, je me rappelle un peu cette sensation d'espoir étrange, cet enthousiasme.
Je me suis effacée il y a longtemps, quand tu es venue; une deuxième fois quand tu m'as tuée -comme dans ce roman stupide où le héros se retrouve prisonnier du miroir, et à la fin on croit qu'il s'en est sorti in extremis mais NON c'est le méchant double qui a pris la place du gentil, pour toujours. J'ai disparu une troisième fois il n'y a pas si longtemps; je ne sais pas exactement pourquoi.
Je me fous que tu me détestes parce que je n'ai plus besoin de ton approbation; tu es comme un reflet déformé de ma personne, juste les défauts doublés d'une haine sans pareille -tu ne vaux rien.
Si je me débarasse de toi, peut-être que je deviendrais une personne aimante et joyeuse.

-- Oh, spare me! You neurotic, tedious, self-absorbed bitch, when are you gonna grow up enough to admit you're wrong?

-- C'est pas la peine de puiser dans mes séries télés, sale connasse.

-- Tu sais qu'une de mes amies m'a parlé de faire une détox? J'ai pensé que tu te sentirais concern----

-- TA GUEULE !!!

mardi 15 janvier 2008

Creusitude et plastification

Pourquoi je fais pas mon dossier d'histoire de l'Amerique du Nord au lieu de tourner debout sur ma chaise? Ca fait précisement une heure que je ne fais RIEN : je regarde mes murs, je me suspends à ma mezzanine, je fixe mon écran d'un air hagard, je m'arrache les sourcils, je fais des noeuds dans mes cheveux, je tourne, etc. et je n'arrive pas à me concentrer suffisamment pour sortir une phrase.
Ni"le mississippi est au coeur de la vie économique des US dès les premieres années de leur existence", ni "j'ai la sensation d'être un verre en plastique". Rien.

Le Mississippi m'a profondément gonflée, bien que pondre deux pages sur ce fleuve stupide quand Bernard Pierre a pondu un roman ne puisse pas être insurmontable; cependant mon cerveau s'est liquéfié à un moment où à un autre l'an dernier, et depuis ce jour-là je suis incapable de produire un truc scolaire valable.

Je suis un gobelet transparent : on me trouve aisément dans ma cuisine ou à la cafette de la fac, par exemple sur une table, dans une poubelle, saturée de chocolat ou pleine d'air. Les gobelets et moi, on est un peu pareils ; yen a toujours un quelque part, mais quand il n'y en a pas c'est pas bien grave.
Tu me souffles dessus je décolle; tu me soulèves, tu me poses ailleurs je dis rien -je ne suis pas précisément capable de parler d'ailleurs. Je ne réfléchis pas souvent,si on considère que réfléchir c'est partir d'un point pour arriver à un autre. Je suis vide, immobile, broyable : ma vie est un enfer...

jeudi 3 janvier 2008

2008

Enfin!
Le bilan que je peux tirer du réveillon, au travers de la brume usuelle, exprimé assez différement selon les personnes mais quand même, c'est celui la : "tout sauf 2007".
"Oh là là, j'espère que ça sera mieux que l'an dernier"
"Pour le coup c'était pas tiède mais alors c'était dur"
"Déja huit c'est plusse beau"
"2007, quelle daube putain"

Ah, qu'est-ce qu'on se marre^^

Donc autant se dire que cette année, contrairement à la précédente, commence sous les meilleurs auspices; que fatalement "ça va être la class", "tout va bien se passer", "on verra venir les embrouilles", et le meilleur "on réussira tous nos examens" (vu que quasi tous ceux qui sont en fac se trouvaient dès le 1er janvier dans la position de "Celui qui a pas commencé à réviser"). Ce genre de choses.

Personnellement j'ai déboulé avec force en 2008 le nez dans une poubelle, peu après minuit, au bord de la mort physique comme dirait l'autre; j'ai ensuite répandu mes entrailles un peu partout sur la côte vu que j'ai vaillament fait partie de l'escorte du tout aussi vaillant Colin, jusqu'à son plane. Mais comme chacun le sait, je suis d'une constitution étonnament robuste, et me voilà prête pour des aventures so cool avec mes mamettes so, so cool, et avec vous mes camarades so, so, bref hein.

Dotée de tremendous chaussettes pour mon Ipod, d'une ambition dans la vie (mes murs, suivez donc), d'une conscience apaisée (ayant réglé mes dettes de Deuch), d'une mémoire en béton qui me laisse présager des finals sous le meilleur jour possible (tout particulièrement mes oraux), d'un courage sans faille, et visiblement d'une mythomanie à toute épreuve, je ne vois pas comment je pourrais rater quoi que ce soit.

Toujours est-il que ceci est un post de voeux; alors qu'est ce que je vais vous souhaiter?
Eh bien, de la couleur pour commencer : j'ai une préférence pour les bleus, rouges, oranges, gris, noir, blanc, vert émeraude, jaune parfois, enfin vous choisissez. C'est à dire que j'apprécierais si tout à coup le monde se transformait en une bulle pour chaque personne, avec à l'intérieur de la bulle ce que chacun voudrait, et moi j'aimerais flotter dans la couleur, des milliers de déclinaisons de bleu et autres, puis je pourrais me laisser tomber, il n'y aurait jamais de fin, en traversant toutes sortes de nuances, avec des sensations d'eau, de vent, de plumes, puis remonter, plonger, aller m'allonger sur une bille vert d'eau et mater des tonnes de paillettes, ce genre de trucs. Je ne sais ce que vous mettriez dans votre bulle, j'entends les terre-à-terre me dire qu'ils recréeraient le monde tel qu'il est, avec toute cette foule; peu importe, faites ce que bon vous semble, c'est l'esprit...Je fais mon idéaliste, et je souhaite que 2008 vous permette de réaliser vos rêves, parce que y'en a marre d'attendre; je fais ma réaliste, j'espère que vous pourrez traverser l'année sans ces rudes déceptions qui sont l'apanage des génies; si j'essaie d'être sincère, je vous dirais que souhaiter des choses relève un peu de l'égocentrisme, un peu de l'habitude, puis d'un vieux truc assimilé à l'espoir qui froisse ma condition de glace, et c'est un peu pour ça que je n'y parviens que très mal.

C'est qu'au final, je profite toujours d'un post pour parler de moi, moi, moi...je bilante et souhaite avec constance...puis au fond, j'espère toujours un ou deux trucs, que voulez vous, je peux pas m'empêcher d'être une tarte :)

Passez une bonne année, et qu'on en parle plus.

samedi 29 décembre 2007

Ma maman m'a quitté aujourd'hui. Elle était très malade depuis quelques temps, et hier ça n'allait pas du tout; elle ne contrôlait plus ses gestes, et pire encore ses mots. Délirante de fièvre, elle ne savait plus ce qu'elle faisait, elle a insulté tout le monde en hurlant qu'on la laisse tranquille, repoussant tout ceux qui tentaient de l'aider...l'abattement a suivi l'hystérie, et elle s'est éteinte jusqu'à mourir tout à fait cette après-midi. Je suis un peu retournée, parce que je me trouvais à Nice avec Colin et Magali pendant ce temps, et je n'ai rien pu faire; mais il semble que ma présence n'aurait rien changé, car elle est morte de folie, et la présence des enfants ne soigne pas les parents devenus fous. Non. Mon père n'est pas triste qu'elle soit partie de cette façon, qu'elle nous déteste; que la dernière chose qu'elle ait faite, c'est nous montrer sa haine; que la dernière chose qu'elle ait dite, c'est "non, je n'ai pas faim". C'était une femme qui pouvait sembler sympathique quand on la connaissait un petit peu, assez froide au premier abord, mais peut être simplement discrète et humble comme elle aimait à le répéter. Puis avec le temps on ne pouvait que constater ses problèmes ; l'égoïsme qui semble étreindre chaque unité de cette charmante cellule familiale n'a eu de cesse de la dévorer. Toujours tirer la couverture à soi. Toujours dire haut et fort qu'on regrette sa vie, qu'on regrette ses enfants, qu'on hait son mari. Qu'ils sont la cause de tout ce qui va mal, oh, si mal. Seule, je serais tellement bien. Mais à présent c'est terminé : elle est définitivement passée dans un autre camp, celui des cinglés; elle est morte pour nous; elle n'existe plus. Elle nous déteste, elle a peur de nous, elle ne nous croit plus, ne nous entend plus. Elle nous piétine, car elle croit que c'est sa seule échappatoire : je la tue, ça lui apprendra.

Une autre personne est crevée, et je pense que c'est la dernière : c'est bibi. Moi, quoi, pas de blague...C'est un blog sérieux mes biquounets, au cas où vous auriez pas lu, je ne fais pas dans l'humour de seconde classe (ni même de première mais c'est parce que ce n'est pas à ma portée). Bon, telle que vous me voyez, enfin voila, je viens de me suicider : j'ai bien coupicht tout le long de l'avant bras gauche, et je tape tout ceci de mon unique main droite car il semblerait que ma main gauche soit en panne, puis si mon frere récupère l'ordinateur il n'apprécierait pas que ça colle. Il y a des petits ruisseaux, et de petits lacs car mon bureau est en bois et il y a plein de trous, c'est trop trop bow. Et la couleur est vraiment parfaite, juste, juste, juste et juste; mais je ne peux pas me permettre d'en foutre plein les murs, jsuis bien trop fatasse, les pinceaux sont hauts, et ça m'écoeure un peu. Je voudrais pas m'évanouir avant la fin du post, j'aurais trop honte; c'est bientôt fini, mais pas tout à fait. Voilà j'en ai eu assez, la réalité de ma vie m'est apparue si clairement dans le trajet de retour de Nice qu'il fallait vraiment que je règle la situation; j'aime pas, j'aime PAS quand c'est pas clair, puis rien n'est jamais clair. Puis quand je suis arrivée mon papa m'a expliqué à nouveau en quoi devait consister ma vie (faire à manger à tous les repas sinon il doit frapper maman), j'ai découvert que j'avais tué ma mère, mon thé est froid, je suis d'un ennui mortel, invisible ou bien insipide, je n'écris plus, j'ai ni but dans la vie, ni parents, rien sur quoi compter. Et surtout j'ai compris que je ne voulais plus rien de tout cela, sincèrement, c'est terminé. Alors voilà; je ne vais pas m'engager dans 5 années d'alcoolisme, ni glaçonner des années durant des gens géniaux, pas plus que je ne peux supporter de rester seule; donc j'ai tranché net, ce sera la mort, et même le mot suicide il est beau, qu'est-ce qu'il y a de mal dans tout ça. 21h48, hop, rideau.

mercredi 26 décembre 2007

mercredi 19 décembre 2007

mardi 18 décembre 2007

Halfway across, I jumped off

L'hiver, je n'ai pas froid, je poste; raconter sa vie ne tient pas chaud, mais la solitude rend bavard -et pour tout dire, je m'ennuie trop pour sentir le froid en question.

Non je mens encore lol (et d'un), dans trois jours c'est les vacances...nous sommes donc en droit d'espérer que certaines personnes vont revenir par ici, alors j'ai hate. Je suis du regard le cordon ipodique emmêlé, en fait, et je nous imagine autour de la table de jardin de Polo (par -10 degrés lol, et de deux), plus vraisemblablement debout devant la cuisine avec notre sacro saint verre d'alcool à la main, et on a beau dire et faire, j'ai hâte...


D'un autre côté, petit à petit je recouvre mes murs de couleur ; je voudrais les peindre en bleu dur mais Maman m'oblige à attendre le printemps, alors je balance de l'acrylique dessus à la moindre occasion. Je vous le dis, j'ai un grand sens de la patience, de la réussite et de la drolitude, lol (et de trois) ; cela mène inévitablement à un silence quasi religieux, un air blasé-mais-bordel-pourquoi-tu-fais-cette-tête, et des jets de peinture bleu primaire, rouge laque sur les murs et le reste, parce que sinon , c'est pas drôle, et parce que sinon, j'aurais déménagé avant que ma chambre ne soit peinte.

En plus de tout ça, je suis altruiste, alors voici :

Un
Deux
Trois

Mardi 18 décembre 2007. C'est amusant, parce que ça pourrait être un autre jour, et qu'on pense facilement à tous les autres ; je veux dire que dans quelques temps, on sera par exemple Jeudi 24 mars 2058 et ça paraîtra normal, chiant à crever même, alors qu'aujourd'hui ça fait comme des étincelles dans la tête, vers l'avant, juste parce que ce n'est pas vrai, 2058.

Et puis comme elle le dit si bien, ma mère pourrait déjà être grand mère; l'un de mes plus grands triomphes étant qu'elle sera peut être morte avant d'avoir vu ne serait-ce qu'un orteil de sa descendance, il ne faut pas sous estimer l'effet hautement comique de la chose...

Ya même Sarkozy qui fait la couv de Nice Matin parce qu'il flirte avec Carla Bruni, et le caractère masculin intrinsèque du souverain qui fait qu'une fille peut PAS être souverain alors que c'est justement le seul moment où c'est intéressant d'être une fille, ou l'un des seuls moments. Vraiment, je comprends pas.

Puis les flashs, coeur qui manque un battement, poings qui se serrent mes yeux qui se ferment, et les mots qui se bousculent hors de mes lèvres, personne pour entendre et moi je passe derrière; comme des sursauts, comme de petits déchirements, mon coeur qui craque et c'est trop pesant trop large pour mon esprit, il faut que cela sorte alors que c'est fini : rien ne changera.
- je le sais que vous kiffez l'hermétique, lol (et de quatre?)-
Je pense que c'est elle qui parle, il faut dire que j'ai le temps de théoriser et d'analyser tout ça; d'ailleurs je charge toujours la même personne car au fond c'est plus facile. Celle que tout le monde connaît, l'incontrôlable, la décevante, l'insupportable, parfois la blessante et la trop forte pour moi, mais ça, ça dépend des gens -si vous êtes faiblard, ou que vous aimez les coups, voire les deux quand j'y pense- bref, la sale connasse :) Celle que personnellement je perçois comme une sorte de blonde (d'un blond presque blanc), gollumifiée, plutôt grande au final, avec des yeux étranges et genre sangsue. La précision du truc venant de ce que je l'ai déja vue, tellement elle prend de la place. Celle dont finalement je pense que c'est mon âme soeur, connerie éculée dont on nous rebat les oreilles de toutes parts mais qui finit par peser son poids; forcément, vu que c'est moi de l'autre côté du miroir. Nous n'avons aucun mal à nous entendre.

Sur ce, hein...

mercredi 12 décembre 2007

Juste pour signifier qu'à cet instant précis, je te déteste. Tu représentes tout ce que je refuse de devenir, tout ce qui m'attend et que je suis en partie déjà. Je voudrais vraiment, vraiment te frapper très fort, juste que tu comprennes que ce que tu fais c'est mal; comme tu le dis, c'est impossible d'avoir une discussion avec moi...Quand j'ai décidé de ne plus parler, fais gaffe.

Et ya la conne Ana de la mairie qui s'est aujourd'hui royalement autorisée à inspecter, ins-pec-ter mon jean de très près, trop près, devant derrière et je touche tes poches, t'aurais dû prendre même un 27, ah non pas un 27? Oh, il te va vraiment très bien fais voir. Fais voir. Attends, derrières -se penche, examine- oh oui, super bien coupé gé-nial..
Bon ça c'était juste pour signifier qu'un glaçon qui dort pas, même pas il est capable de remballer les gens qui tripotent son fute, alors je pense que peut être un jour faudra que je me repose.

Voi-là.

dimanche 9 décembre 2007

Me myself and I, bah oui

C'est le moment où, si j'avais plein d'amis, j'enverrais a une ou quinze personnes un texto-à l'aide. Du genre "faut absolument que je sorte d'ici, need some help, come and get me ou je me jette par la fenetre", sans préciser que ma fenetre de toute façon elle n'est qu'a un metre du sol, mais enfin.
C'est le moment où, dans la mesure où mes amis se comptent sur une à deux mains (la deuxième est hyper optionnelle), et que ce sont mes amis donc je les sors pas de leur tranquilité de cette façon scandaleuse, je reste sur ma chaise pivotante, observant le plafond, les murs, mes bouquins...En pivotant, of course. Il y a de la musique pour ne pas entendre tout ce qui se crie dans les couloirs, le vent dehors et le reste, mais ce sont toujours les mêmes chansons; je connais tellement chaque mesure par coeur qu'elles ne m'empêchent plus de m'entendre, moi. Or, et peut etre vous savez hein, une apres-midi à tourner comme ça à s'écouter raconter des bêtises...ouh la la.

"T'es plus que fat" me dit mon frère (traduire pr les non-mamettiques, "fatiguée"). Mmmmoui...c'est drôle, je le ressens pas, et pourtant je suis bien trop attentive à ma personne. C'est le principal défaut du siècle, des jeunes et de ma mère d'après Didou; on s'écoute parler, on va chez des psy et on prend des trucs pour que ça passe. Avant, vous l'aurez compris, c'était pas comme ça, on travaillait et on ne pensait à rien d'autre; et, troisième citation brillante (ma demi salope d'ex colocataire étant l'auteur) "ma grand mère, la ménopause, elle l'a pas sentie passer". Ce genre de profonde considération mis à part, je dois surement fatiguer (meeeeeeee myseeeeeeeeelf) vu que j'ai chu bien comme il faut il y a peu. Vraiment, les pommes ne m'ont jamais laissé de souvenir agréable -impression de peser sur les autres, dans tous les sens du truc- même si cette fois ça avait un côté amusant -enfin pas grâce à moi.

Outre la drolitude de tout ça, je crois que je me traîne, que je me laisse faire; comme dit ma pote Amy, "you know that I'm no good", j'ajoute "especially when I want to mind my own business". Bôn. Je me prends en traître, et pourtant je n'en ai pas l'impression. Mais voilà, c'est quand je ne m'aperçois pas de ce que je fais que je suis la plus dangereuse on va dire. Si j'ai un talent quelconque, c'est bien celui de me mentir, et d'y croire tellement que j'oublie la vérité -elle passe dans une de mes vies, numérotées de 1 à 25. Alors, qu'est-ce qui se passe?
J'y pense, et je me dis c'est un peu vrai, tu fais n'importe quoi; puis j'y pense et je me dis, c'est peut etre ta destinée finale de partir en bordel. Ca serait pour ça qu'en fait, tout ce que j'ai toujours voulu maîtriser a donné les résultats que l'on sait (ou pas, mais moi je sais).
Je me sens pas; ni bien ni mal, juste pas. Pas motivée, pas fatiguée, pas contente, pas triste, pas déçue, pas comme avant, pas comme après d'ailleurs, pas là; pas rien, bordel. Alors, je fais quoi?
Je me méfie. Je laisse faire. J'oublie. Je reste chez moi, je tourne sur ma chaise pendant un mois ou deux puis on se reparle. Je pars à Londres en pélerinage (je peux dormir sous un pont, peur de rien de toute manière). Je fais comme d'habitude. Je fais autre chose -ouais viens je fais ça ^^

Bon ya mon thème astral qui dit, à la fin de l'année (dans 23 jours) Saturne sort de mon signe et s'en va chez les Vierges; faut savoir que Saturne, c'est la planète bâtarde qui pourrit la vie des gens, et ça marche par cycles --> 7ans chez l'un, puis 7 ans chez l'autre...Je crois modérément aux muches astraux, du moins je ne prévois pas mes actions en conséquences; cependant, en y réfléchissant 7 ans ça coïncide avec pas mal de choses, alors si seulement ça pouvait être vrai! Imaginez, pof le 1er janvier 2008 (d'un coup le chiffre huit il est beau) ma vie tourne du bon côté, exit les parasites (^^), dehors les autres; irruption de choses que je ne connais pas encore parce qu'elles sont cool, voyez. Ah vraiment. J'en deviens moyenâgeuse, à me focaliser sur des inepties inexistantes et donc salvatrices, l'intervention divine, enfin planétaire. Je divague mes biquets.

Il y a aussi mes ongles qui se suicident (auto rapage), de la peinture plein mon sol, mes murs, mon bureau et mon pc, du vent soufflant sur mes feuilles (de papier), le désert dans mon armoire, maman en mode suicide (auto répulsion), papa en mode total(itaire), ana en mode hiver (ou pas), la fac en mode sans mode. Vrai...

Moi, jsuis en mode planque. Haha :)

jeudi 6 décembre 2007

I'm so fun I'm so FUN

J'imagine que ça arrive à tout le monde de faire un "tour des blogs"; ce truc autrefois distrayant parce qu'il y avait une chance réelle de tomber sur un nouveau post à quelques heures, quelques jours du dernier.
Je profite que ça me monte au cerveau pour vous dire de ne pas prêter attention à mon français pour le coup, parce que le cerveau précité est complètement à l'ouest en ce moment.
Ben le tour des blogs dont je vous parle, c'est une sorte de rituel quand j'ai rien d'autre à faire, et ce que je trouve génial (et c'est pour ça que je viens vous en parler, ya un but à tout ce fatras) c'est que je viens toujours, TOUJOURS voir Heypedlo. Or je suis la seule à poster ici depuis le 11 février 2007 (attention j'ai vérifié, l'exhaustivité étant mère de contrôle), ce qui est proprement scandaleux quand on pense que nous sommes 4 membres - et que j'ai récemment modifié la description de ce maudit blog de la sorte "Les aventures de Colin et des mamettes". Hum, hum. Voilà voilà.

Secondement, et le premier paragraphe (hou Floggy, je te lis certainement trop), ouais le premier paragraphe n'a rien d'une attaque dirigée contre mes potines et mon potin vu que je m'en fous royalement. Vous aurez compris que je m'ennuie un peu (quand j'en ai marre, ça se sait c'est au moins ça). Dans ces cas là, il n'est pas rare que je pense à quelque chose de stupide, ou de bizarre, et que je me dise "tiens voila un titre de post". Après je vais pour poster, et la plupart du temps ça se noie parce que mon inspiration ne dépasse pas le stade de l'intitulé. D'autant que depuis je ne sais plus quand, la saisie semi automatique a cessé de fonctionner sur la page de Blogger, et il me faut par conséquent taper mon adresse web et mon mot de passe pour venir raconter des trucs inutiles ici -bref comme cette phrase, ça fait trop de longueurs pour pas grand chose. Secondement disais-je, versant numéro 2 et deuxième étape de ma motivation, histoire de redonder, quand je viens ici c'est aussi parce que j'ai à marquer quelque chose dont je veux me souvenir. Il y a une vertu propre aux blogs de conserver les pensées et les actions dans un état presque pur (à mon avis hein); c'est peut être parce que tout le monde y a accès, ce qui influe naturellement sur la façon qu'on a de les décrire. Je ne sais pas. C'est étrange, surtout qu'on ne raconte jamais (ou presque) les choses en tant que telles, avec tous les détails graveleux et autres ; non en général c'est un tissu de phrases énigmatiques. Mais n'empêche, quand je relis tous ces posts je revis bien (bien de bien) le moment où je les ai rédigés, avec toutes les sensations de l'époque.

Aussi je suppose que dans quelques mois je relirais ces lignes, et que je vais être en sympathie-n'est-ce-pas avec ma personne actuelle. Comme je ne sais que trop bien que je préfererais m'oublier un peu, je décide au contraire de venir immortaliser un peu tout ça...Il faut toujours que j'aille contre ce que je veux -si je faisais les choses comme je l'entends, je pense que le ciel nous tomberait sur la tête vite fait, bien fait.

Brian a toujours raison, n'en déplaise à qui voudra :
"Since I was born I started to decay
Now nothing ever ever goes my way"

Quant à moi, n'en déplaise à qui voudra :

Le bleu s'accroche à mes veines
Mourant je m'envole

Mourant

Je m'envole

Ah, vraiment. Je pense aussi que je vais arrêter de laisser filer les trucs comme si je n'avais aucun moyen de les contrôler et calmer mes dérives alcooliques. Trois objectifs ça devrait être ok, puis si je pouvais avoir mes partiels j'apprécierais. Il y aura bien un jour où je vais me réveiller et sentir que c'est possible, que je vais arriver quelque part...bon ce jour-là, il faudra que j'aie eu mes examens. Terre à terre, mais fondamental quand on y pense; et puis si le jour en question ne vient jamais, je sais déjà comment m'en sortir...et on dira "elle avait quand même eu ses partiels m'enfin"....Oh, la la

Signum scandalum

jeudi 29 novembre 2007

Voilà la fac est bloquée, je m'ennuie un peu. Faut dire que ces derniers temps, aller à la fac est plus ou moins ma seule source de motivation dans la vie; ça faisait longtemps que les cours avaient perdu tout attrait (forcément, à faire que de la médiévale ou de l'ancienne, on dépérit). Vacances forcées -pour la bonne cause, entendons nous bien- mais assez peu agréables. Je me demande comment on va pouvoir redémarrer après une semaine, deux semaines, trois semaines (?) de sous-activité scolaire, surtout pour déboucher en pleins partiels. Evidemment...
Ceci dit, dans ma quête d'occupation (qui j'en suis sûre s'achèvera par du travail scolaire sous peu - LOL de LOL de LOL) j'ai trouvé quelque chose de très amusant, à mon goût du moins; j'ai décidé de vous en faire profiter, parce qu'il y a peu de chances que vous tombiez dessus de vous mêmes. Alors que sincèrement, ça vaut la lecture...

Restauration authentique de deux journées Heypedlistiques, fautes d'orthographes inclues sinon c'est pas drôle :

mardi 10 juin 2003
Je sais pas trop ce que g pensé de cette journée...ct bizarre, rien ne s'est passé com prévu en fait. G commencé par rater lbus, tro cool g pris le 2eme ac ts les nazes qu'il y dedans, pui j'arrive au lycée en croyant passer une heure ds le tit bois, et ben non chico arrive en pleine forme pr nous faire cours, gniii...Puis on apprend que favre est pas la, c a dire kon avait fini, dc squatage tit bois, yaV plein de monde ms ct pas mal, a part notre vieux coco ki a piqué une crise ms bon le povre on le soule bien kan mem...Ac dd et johanna, on devait aller voir une petasse du lycée pr s'espliker ac elle, paskeL ct comportée en petasse digne de ce nom, ms elle n'a pas eu le courage d'assumer ses actes, elle ns a pas regardé ds les yeux et a tt nié en bloc...C vmt quelque chose que je supporte pas chez les gens.Enfin la journée c pas tro mal terminée, mais ct quand mem tordu aujourd'hui. Et o fait, colin, je proteste...
Publié par Evana

Cette journée était naze... Elle aurait pu etre bien pcke rien ne manquait, ni les mister freez (dailleur y avait plus que Coca c'est naz allez vous réapprovisionner les vieux), ni les canettes, mais non elle était pourrie... Une ambiance a chier. Me sentais bizarre, tout mort, jsé meme pas pourquoi, j'avais envie d'être seul, de crever; vous me direz c'est comme d'hab, mais d'habitude je sais pourquoi, et la c'est indéfinissable...Et c'est vrai que vous y allez un peu fort des fois, le vieux Colin un jour il va crevrer dans l'herbe, et vous serez bien malheureux pcke y aura plus personne pour balancer des bonnes vannes, pour paumer son fute en italien, pour aider chico, pour acheter ou transporter des mister freez ou a bouffer, pour vous accompagner a la cafette, pour vous réconforter, etc... Avouez ça sré un peu ennuyeux quand meme. Et puis y avait aussi ma ptite Baboune adorée qui était toute déprimée, ça m'emmerde quand elle et comme ça, j'èspere que j'ai réussi a la consoler...
Bon bref aujourd'hui c'était pourri a part quelques moments ou c'est parti en shwimt, la luciole (Paix à son ame), la coccinelle (que Adrien a voulu bouffer pcke c'est soi disant plein de protéines), Harold qui est tombé sur un caillou qui lui a fait a-t-il affirmé 3 impacts dans son dos, etc...
Oui Nono vu tes protestations continuelles, je veux bien te croire.
Voila ben vive les chip et le Roy et éspérons que demain ça sra mieux.
Achour ma tuer.
Publié par Nino

Journée indefinissable, bonne ou mauvaise ? aucune idée; du moins c t une petite journée agréable ( le tps et tt koi) ds le tit bois du lycée fantome ( l'apres midi ca faisait peur y'avais PERSONNE). Sinon moi contrairement aux autres l'endroit ou presque tt se passe le mieu c'est le lycée ( la preuve y rester jusqu'a 17 h alors kon a eu cours ke de 8 a 9), paske sinon c'est toujours des embrouilles... En tout cas une chose est sure j'irai jusqu'au dernier jour... Colin j'ai pas eu l'impression que tu voulais etre seul ,sinon c sur que c'est pas a moi que tu manquerais pour les mister fr, j'en mange pas :p par contre j'avoue que ca ferait un vide malgré les apparences je t'aime bien! Pour ceux qui sont pas au courant ils vont mettre une table de ping pong ds le tit bois , ca me fait pas super plaisir mais bon je m'en fou un peu aussi! Ah vi et ceux qui seront collés l'année prochaine devront nettoyer les tables ( les pooooovres!) Voila petites annonces sur le lycée qui n'interessent personne je paris!
Publié par Dedoush


jeudi 12 juin 2003

hey pedlo quelle belle journée....tellement bien que je souris tout le temps, c'est pour dire...rah on s'est fait jeter du tit bois ce matin, soit disant parce qu'on etait obligé d'aller en maths (non mais) et darbetti a hurlé sur colin (c'était trop délirant), mais bon après grosse séance de pailloutage dans le jardin d'enfants juste derrière le tit bois: regression des secondes, on a atteint facile la maternelle avec une belle bataille d'eau, edwige, adri et colin étaient trempés comme c'est pas permis...trop trop bien...et l'après midi je sais pas pour les autres, mais avec lulu on est restées avec adri et amandine, trop mignons ces deux la, c'était une aprem bien sympa...la vie est belle, meme colin le reconait ce soir, c'est grave...et ah ouais trop bien j'ai le droit absolu de sortir samedi....je suis super contente, c'est la meilleure journée que j'ai eu depuis longtemps....
Publié par Evana

Nono a bien résumé le début de la journée donc j'en dirait pas plus, ceux qui nous ont vus a la Conque pourront témoigner combien c'était pathétique... Bon après hop tous dans un bus varmer minuscule avec mille personnes deja pour aller a St jeannet chez Harold, le chauffeur qui nous allait laisser au Peyron parce qu'il avait faim...sympa!!
Après stop a 6 (Harold, Edwige, Babou, Raphael (fort sympa raphael d'ailleurs), Christel et moi).. Dès qu'on est arrivés tout le monde s'est retrouvé très vite de force dans l'eau habillé, bab la première...Ensuite on a bouffé les super spaghetti d'harold qui on ensuite servi a la confection d'une magnifique sculpture. C'était très cool et ça m'a fait oublier que la vie était pourrie... sinon on est rentré tellement pourris qu'on a même pas osé aller au lycée.
Quand tu veux on recommence Harold ;-)
Publié par Nino

bah ben la journée etait cool comme l'ont dis nono et colin. En fait on a tous passé le matin, (remercions le lycée de nous avoir forcé a partir de la bas paske sinon ca ne se serait pas aussi bien je pense!!!) ensemble pi l'apres midi c'etait moitié moitié! Vu que colin a omis de me mentioner (SYMPA) j'ai aussi passé l'aprem chez harold c'etait cool ts habillé ds l'eau , ca change pas de la matiné ou tt le monde etait trempé. Enfin j'ai bien aimé aussi , c pr ca que j'adore les fins d'années! Voila voila biz a ts
Publié par Dedoush