dimanche 28 mars 2010

Aujourd'hui, et un peu hier

Jeudi : Prise en main magistrale, maturité, extraordinaire clairvoyance, pas en avant.
Vendredi : Deux heures d'avion, une heure de bus et métro, cinq heures d'archives, une heure de pause, une heure de bus et métro, deux heures d'avion. Paris.
Samedi : un voyage en deux roues marquant (les rafales de vent devaient y être pour quelque chose) qui nous mène à Gattières. Fréquentation rapide de mes parents, toujours aussi charmants et cultivés, avant le départ en voiture pour Carrefour Lingostière --> Palais de la Méditerranée (ces gens qu'il faut récupérer...)---> Vallauris.
Deux litres de gin pour Johan, Kévin et moi-même, mais les deux pingouins sont tombés à 23 heures, me laissant tranquillement siroter tout cela. Ils ont eu tort, et quoi qu'il m'arrive maintenant, je l'aurais pas volé! Longue, longue conversation inutile avec Kévin...quelques heures de dodo sur un sol tapissé de poils de chat, dans un salon-cendrier géant.

J'ai voulu rentrer chez moi, ce matin.
Johan gardait ma voiture pour se rendre chez son père (repas funéraire, ce genre là), il m'a déposé à la gare d'Antibes; un charmant monsieur m'annonce que pour Nice, le prochain c'est dans une heure, et moi, armée de La Fée Carabine, je prends mon billet. Ah, c'est un BUS qui sera la dans une heure??? Ah, la gare est en travaux aujourd'hui? Ah, personne ne peut me renseigner parce que c'est l'heure du repas? Ah.
Juste avant de pouvoir monter dans ce fameux bus, je reçois un appel de Johan qui me permet de constater deux choses : un, je n'ai plus de batterie, et surtout deux, je n'ai pas les clés de la maison. Bah non, mon trousseau, il est correctement enfilé dans la bagnole, normal, mes clés, ma bagnole...
Oui mais Johan est à Cannes jusqu'à ce soir...si je reste à la gare je vais y mourir de soif, si je me balade dans Antibes je vais mourir d'ennui, si je rentre à Nice...ah, peut-être un café avec les copains? Texto de l'extrême, mais le con de téléphone s'éteint.
J'ai pris mon bus, je suis arrivée à Nice; je suis allée jusqu'au Gaulois me ravitailler en poison, je suis passée devant NYM pour évaluer les possibilités de sonner et monter comme une malpropre (stores baissés, idée rangée). J'ai erré jusqu'à arriver devant mon immeuble, nimbée d'une aura si répugnante que j'ai évité les traditionnels "scusezmoi-cigarette-svouplé". J'ai sonné à tous les étages jusqu'à ce qu'enfin, on m'ouvre. Je me suis écroulée, au cinquième, sur mon paillasson, et j'ai écouté les hurlements de mon chat affamé à travers la porte pendant de longues, longues et nombreuses minutes.

Je suis fatiguée. Je suis déprimée. L'errance, sans même une paire d'écouteurs pour s'emplir l'esprit -faute au chat, l'errance, l'ivresse, l'impuissance et la fatigue mêlée ne mènent à rien de bon pour qui s'écoute bien trop parler.

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Morue !

Evana a dit…

Je vais pleurer hin hin