samedi 29 décembre 2007

Ma maman m'a quitté aujourd'hui. Elle était très malade depuis quelques temps, et hier ça n'allait pas du tout; elle ne contrôlait plus ses gestes, et pire encore ses mots. Délirante de fièvre, elle ne savait plus ce qu'elle faisait, elle a insulté tout le monde en hurlant qu'on la laisse tranquille, repoussant tout ceux qui tentaient de l'aider...l'abattement a suivi l'hystérie, et elle s'est éteinte jusqu'à mourir tout à fait cette après-midi. Je suis un peu retournée, parce que je me trouvais à Nice avec Colin et Magali pendant ce temps, et je n'ai rien pu faire; mais il semble que ma présence n'aurait rien changé, car elle est morte de folie, et la présence des enfants ne soigne pas les parents devenus fous. Non. Mon père n'est pas triste qu'elle soit partie de cette façon, qu'elle nous déteste; que la dernière chose qu'elle ait faite, c'est nous montrer sa haine; que la dernière chose qu'elle ait dite, c'est "non, je n'ai pas faim". C'était une femme qui pouvait sembler sympathique quand on la connaissait un petit peu, assez froide au premier abord, mais peut être simplement discrète et humble comme elle aimait à le répéter. Puis avec le temps on ne pouvait que constater ses problèmes ; l'égoïsme qui semble étreindre chaque unité de cette charmante cellule familiale n'a eu de cesse de la dévorer. Toujours tirer la couverture à soi. Toujours dire haut et fort qu'on regrette sa vie, qu'on regrette ses enfants, qu'on hait son mari. Qu'ils sont la cause de tout ce qui va mal, oh, si mal. Seule, je serais tellement bien. Mais à présent c'est terminé : elle est définitivement passée dans un autre camp, celui des cinglés; elle est morte pour nous; elle n'existe plus. Elle nous déteste, elle a peur de nous, elle ne nous croit plus, ne nous entend plus. Elle nous piétine, car elle croit que c'est sa seule échappatoire : je la tue, ça lui apprendra.

Une autre personne est crevée, et je pense que c'est la dernière : c'est bibi. Moi, quoi, pas de blague...C'est un blog sérieux mes biquounets, au cas où vous auriez pas lu, je ne fais pas dans l'humour de seconde classe (ni même de première mais c'est parce que ce n'est pas à ma portée). Bon, telle que vous me voyez, enfin voila, je viens de me suicider : j'ai bien coupicht tout le long de l'avant bras gauche, et je tape tout ceci de mon unique main droite car il semblerait que ma main gauche soit en panne, puis si mon frere récupère l'ordinateur il n'apprécierait pas que ça colle. Il y a des petits ruisseaux, et de petits lacs car mon bureau est en bois et il y a plein de trous, c'est trop trop bow. Et la couleur est vraiment parfaite, juste, juste, juste et juste; mais je ne peux pas me permettre d'en foutre plein les murs, jsuis bien trop fatasse, les pinceaux sont hauts, et ça m'écoeure un peu. Je voudrais pas m'évanouir avant la fin du post, j'aurais trop honte; c'est bientôt fini, mais pas tout à fait. Voilà j'en ai eu assez, la réalité de ma vie m'est apparue si clairement dans le trajet de retour de Nice qu'il fallait vraiment que je règle la situation; j'aime pas, j'aime PAS quand c'est pas clair, puis rien n'est jamais clair. Puis quand je suis arrivée mon papa m'a expliqué à nouveau en quoi devait consister ma vie (faire à manger à tous les repas sinon il doit frapper maman), j'ai découvert que j'avais tué ma mère, mon thé est froid, je suis d'un ennui mortel, invisible ou bien insipide, je n'écris plus, j'ai ni but dans la vie, ni parents, rien sur quoi compter. Et surtout j'ai compris que je ne voulais plus rien de tout cela, sincèrement, c'est terminé. Alors voilà; je ne vais pas m'engager dans 5 années d'alcoolisme, ni glaçonner des années durant des gens géniaux, pas plus que je ne peux supporter de rester seule; donc j'ai tranché net, ce sera la mort, et même le mot suicide il est beau, qu'est-ce qu'il y a de mal dans tout ça. 21h48, hop, rideau.

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