Après une semaine éreintante (ne me demandez pas pourquoi je l’ignore, peut être les apprenties ano de la fuck et leur divers loulou-bastou-jus d’orange quotidiens, les cris des groupies de Nicola, le vin blanc aux crêpes, les courbatures aux mollets, les rendez vous pédagogiques et que sais je encore), on arrive au dimanche (c’est un scoop) et donc à msn et là on est confronté à l’inexoRrrraaaable routine des êtres… enfin peu importe… ça contrarie, c’est tout, alors on s’enfuit et vite.
J’ai lu le Mauvais Genre de Laurent De Graeve, qui est une sorte de réécriture exégèse de nos chères Liaisons et c’était plutôt pas mal, il pose Merteuil en femme moderne dans un monde qui ne l’est pas, il suit à fond l’idée du roman féministe quoi (ce qui n’est pas pour me déplaire uhuh) et explique les méfaits de la marquise par des névroses liées à son enfance. Mais le plus drôle et le plus surprenant réside en la fin du roman où l’auteur reprend la forme épistolaire de Laclos pour faire dire à Merteuil une espèce de confession et une déclaration d’amour à…. la sotte Cécile de Volanges. La marquise est une goudou, voilà qui devrait en faire réfléchir quelques unes (ceci n’est pas un réquisitoire pro goudou, et comprendront ou pas les concerné(e)s). On apprend dans le roman, entre d’autres choses beaucoup plus intéressantes, que l’invention ou plutôt devrait-on dire la découverte du clitoris date de 1593, c’est quand même très fun de découvrir un organe somme toute visible aussi tardivement : bande de connards quand même, j’aurais bien aimé vivre à cette époque pour le leur crier, je me serais faite brûler, on aurait bien ri ; aujourd’hui on ne peut rien parce que tout est sous jacent et qu’on passe pour une hystérique-goudou-névrosée-castratrice si on ose soulever le problème.
Par exemple, le problème de la galanterie( y’a d’ailleurs une niaise qui vient de publier une histoire de celle-ci et qui réfute son caractère sexiste semble t-il) que des tonnes de mecs voire même de femmes (faut pas croire, la femme est son pire ennemi, « la femme est un loup pour la femme » dit Sylvie Barbier dans La bimbo est l’avenir de la femme) tentent de faire passer pour du respect alors que ça n’est que « politesse tape à l’œil » et une forme insidieuse du mépris dans lequel on nous tient.
De Graeve fait également parler Merteuil du sexe et de l’amour de manière supra moderne en reprenant des thèses indifférentialistes (« le sexe n’a pas de sexe ») et des idées féministes sur le rôle de la société dans l’oppression (« le sexe est subversif, le sexe est terroriste (…) c’est l’être qui frémit et c’est la société qui explose »).
Bref, il y aurait encore certainement beaucoup de choses à dire mais je ne me risquerai pas à barber les quelques lecteurs rescapés de ce blog en perdition.
Ah oui ! Je ne suis PAS une féministe extrémiste - je réponds ici à un « détracteur » qui ne me lira probablement pas mais ça me fait plaisir de le dire - et le mot même de féministe n’a rien de sexiste ou de dominant, ce nom est conservé (au lieu de le remplacer par des trucs genre mouvement anti-sexisme ou pro égalitaire…) simplement dans le but de montrer l’attachement des féministes aux luttes passées.
Sinon y’a quand même des sujets de contentement en prévision là : d’abord mes petits parisiens qui rentrent et puis halloweeeen et nos masques alors ça compense les contrariétés qu’on nous afflige tous les jours. Est-ce que vous vous rendez compte que l’une de nos chargée de TD ne sait pas la différence entre le septicisme, le relativisme et le sophisme ?! pf mais où est sliiiiip ?
Maggy.
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