"Crooooaaaaaaaaaaaaaaah crooooooooooooooooahhhhhhhh!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
-oh non,bordelcul, encore lui..."
Envie irrépressible de détruire tout ce que le hasard, vous et moi avons construit, et pour finir de me fumer un cigare rouge à mèche étincelante qui me conduirait droit vers l'univers, dans une pluie d'or et d'écume écarlate.
C'est dur de construire sans avoir la foi, de construire vainement ce qu'il serait présomptueux de décrire ne serait-ce que comme un grain de sable dans l'immensité, que dis-je une illusion de grain de sable. Et surtout, seul, irrémédiablement et éternellement seul. Parce que tout est là. La grande tragédie, en fin de compte, merci Jipé, -décidément sans toi...-, c'est les autres. On ne vit que par et pour les autres, mais toujours dans une solitude indicible. Peur et désir. Paradoxes encore et toujours.
Vous vous haterez de répliquer que mais non, vous êtes là, et pourquoi pas même de me reprocher vertement des propos que me dicterait seul mon traditionnel pessimisme d'adolescent qui a du mal a sortir de sa crise ou alors la froidure de mon coeur aux portes closes.
Closes, ais-je di. Parce que vous croyez que vous êtes pas clots vous? D'ailleurs, pourquoi tout le monde a-t-il la naïveté de croire aux rapports humains? Ca doit etre l'autopersuasion, la mauvaise foi, encore elle. Parce que la solitude est une situation limite. Ca explique bien des choses.
Car c'est ainsi, nous sommes tous dans des ptites bulles contigües, aux parois rendues hermétiques par l'égocentrisme, l'égoïsme de chacun. Pas d'échanges. Pour preuve flagrante, personne ne s'écoute jamais. Les conversations sont une cacophonie de personnalités qui cherchent à s'exprimer, qui s'entrechoquent à grand bruit, qui se querellent pour percer: en réalité chaque interlocuteur attend toujours pour rebondir sur lui, pour donner son avis, ses conseils, son opinion, ses angoisses, ses fiertés, sa verve, sa folie, sa commisération, sa queue, sa soumission.
Je vais gerber. Il parait que ça fait ça, en témoigne Roquentin.
Vous n'yentendrez rien, le fil rouge est dans ma tete.
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