lundi 12 décembre 2005

."One fluid gesture, like stepping back in time
Trapped in amber, petrified
I’m still not satisfied
Airs and social graces, elocution so divine
I’ll stick to my needle and my favourite waste of time
Both spineless and sublime..."
Ca part en JA-vel.
C'est drole cette sensation de flotter dans un truc cotonneux gris et inodore, de se laisser porter comme ça par le cours des choses. C'est pas très authentique comme attitude tout au plus bien commode Simone. On finit par s'adapter, cette coquille a beau ne pas etre la notre, on le sait, mais on s'y installe tout de meme pénard. Un peu comme ce putain de mollusque dont je ne me souviens plus le nom... A part quand on reprend conscience de tout "ça", alors là, la confrontation est douloureuse et l'attitude encore moins authentique: J'avais appris à détester, le gout me manque pourtant. Le gout du kitsch, c'est comme une horrible pomme d'amour pleine de sucre qui te coule sur la gueule, bien trop grande ouverte. Mais bôn, c'est aussi tout un cortège de sensations d'une force inqualifiable, d'une esthétique terrible. L'abandonner, c'est s'exposer à etre comme toi la bas, qui n'est rien, qui est donc tout aussi, mais qui a perdu bien du relief, bien de la couleur. Et encore, meme toi tu n'as pas tout renié, il te rattrape parfois, rompant la Jesusmania. Tu trouve pas qu'il sont bien plus beaux, bien plus poétiques, eux, paumés dans leurs univers fantasmagoriques? Ils ont chacun leurs chimères, chacun leurs paradis artificiels, leur beauté, Elle aux yeux sans âge, sans fond; Toi, l'abimé de la vie,pute et alcoolique précoce (si tu passe par là,dsl pr tt , mais aussi tu as une faculté impressionante pour te faire détester..) Et puis encore toi, la grande trainée, sourire de Jacqueline, déhanché de vieille catin, qui finira comme moi, après avoir macéré dans tes passions roses et noires, également mon canari-coeur-allons, aussi mes blondes primesautières, et eux dans la pelouse avec leurs djembés et leurs merguezs, ou encore eux,... Enfin, tout ceux la, ceux que Poppy mon amie appelle ses enfants et qui ne vivent que pour eux, se regardent et s'entreregardent à l'infini, sans se soucier de ce qu'il y a après ou autour, que les gens raillent, pour dissimuler leur peur et leur irrémédiable incompréhension, fiers de leur pragmatisme, de leur air assumé empreints de gravité satisfaite et de maturité avérée.
Non mais ça m'énerve dirait Maggy (sacrée salope celle-la) avec une mine boudeuse et cette irrésistible voix de chambre à air agonisante, qui est à la limite de faire exploser son verre de sirop au parfum subversif . Il faudrait aller à Birdland, Sonéveil, ce que tu veux, tant que c'est loin de tout ça. Pas beaucoup de choix pour y aller; rêve, défonce toi ou crève. On s'y rendrait dans la limo-ailerons-portières coincées de FX, avec du cognac schwepps et des crêpes hypothétiques, tous fringués en écolières-putes chinoises. Tant qu'on échappe à ces tristes morues brushées & radasses pulls-lachement-noué-autour-des-épaules, avec leur gueule ump à la jeanjean, tout ira.


NB: Svp pas d'interprétation hâtive, si quelqu'un se sentait agressé, puisque m'on m'a fait remarquer que ce pourrait être le cas, qu'il relise plusieurs fois, et en dernier recours me demander explication.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

*Le bernard l'ermitte