vendredi 4 février 2005

Heureux les imbéciles, ils nous survivront.

Je ne vous apprendrai rien si je vous dis qu'au journal TV, sur la 1, ils adorent les messages subliminaux par associations d'idées et aussi déblatérer sur les jeunes. La dernière fois, après avoir vu deux reportages d'affilée, on pouvait déduire soit :
-que le shit nous tuera tous ("un jeune sur deux fume" sous entendu --> ceux qui restent ne le disent pas), et que d'ailleurs il nous pousse au suicide
-que la majorité des suicidaires ont un blog et qu'en fait ils se droguent probablement (c'est pour ça qu'ils dépriment).
Bon, le français moyen est certainement tout pret à en tirer d'autres conclusions que celles-ci, mais ce sont les plus logiques...Soupir éreinté du père, on se tue à élever nos enfants et on nous les tue, et ces petits cons ne voient rien (rien rien rien). D'ailleurs, on s'en rend vite compte qu'ils n'ont rien dans le crâne, ya qu'à voir comment ils nous répondent, leur ingratitude n'est rien d'autre que de la betise...On a eu leur âge avant eux, on a été cons avant eux, mais ils croient tout savoir et mieux que nous (qui sommes des vieux cons). Mais on ne peut pas les enfermer à double tour ou les maltraiter pour les protéger (non non non non hein), alors on les laisse faire ; seulement jamais ça ne marchera, ils sont aussi cons (les mêmes connards que les autres) et ils finiront comme eux. Soupir donc.
*Jamais je ne te le pardonnerai si tu te flingues.*
Oulala...mieux vaut fermer les yeux et en rire, se dire que c'est bientôt fini! Ouuuuuuuuuuuuuuulalalaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaa



Rêves

Je suis mort. Je le sais parce que j’ai vu les ombres bleues en traversant le mur ; c’est ainsi, tout le monde le sait sans s’en rendre compte. Les ombres bleues, c’est accessible à la conscience universelle mais personne ne veut le voir. Donc, je les ai vues, et j’ai compris que je mourai parce que la conscience s’est ouverte à moi, je me suis souvenu que ces ombres signifient la fin…Cela dit, je les ai depuis longtemps dépassées ; elles sont loin derrière moi, j’ai parcouru une distance que je n’arrive pas à définir dans la pénombre. Bleutée, elle aussi, évidemment. Le bleu est la couleur de la mort, et c’est curieux que personne derrière le mur n’y ait pensé, au bleu, chacun préfère le noir ou le rouge...Par analogie au sang, ça doit être ça.
Hum. Le sang. Je n’arrive pas à savoir si j’ai beaucoup perdu de sang en mourrant, et bien sûr cela me paraît tout à fait dénué d’importance ; le sujet de la douleur je ne l’aborde même pas, car cela ne compte plus, le sang conserve une légère importance par rapport à ce que je vais devenir à présent, la douleur, non.
Devenir. Derrière le mur, j’aurais ri, j’en suis certain…Mes modalités d’expression ne se sont pas encore adaptées au passage, le je n’a même pas encore disparu quand il aurait dû rester figé dans le mur ; toutefois, une impulsion me fait sentir que ce je ne signifie rien, pas plus que ce que j’appelle « pensées » et que je crois être en train de produire…Cette impulsion est très fugace, mais le fait même que j’arrive à la saisir prouve que je ne suis pas apte à la comprendre, je raisonne encore, j’existe encore, parce que je crois que je…et toutes ces choses qui se bousculent dans ce que je pensais être un esprit. Elles deviennent floues…je disparais, je ne sais pas comment je vais revenir, vais-je revenir, comment vous dire, nous ne serons plus, je ne serais plus, je serais autre chose…vous avez compris, mes mots n’ont pas de sens pour moi…mais je ne suis pas…je vois…entends…ça va être terrible…ce n’est PAS illuminé…pas d’anges…je suis mort…mort…mort…

07h00.
Argh. Mes yeux s’ouvrent, se ferment…et j’ai encore l’impression qu’ils n’existent pas. Dur, le réveil. Je déteste les cauchemars, les rêves aussi, et je veux bien me pendre s’il s’agit de désirs refoulés qui s’expriment par catharsis. Bon Dieu.

08h10
Allez, cours jusqu’à l’arrêt de bus. Encore…J’ai des images de mon rêve qui me traversent l’esprit même si ça fait plus d’une heure que je suis levé et que je cours partout ; ce ne sont pas des images à proprement parler parce qu’il n’y en avait pas réellement dans le rêve non plus, non, je dirais plutôt des sensations. De vide, de flottement, d’angoisse vers la fin…Et aussi, j’ai l’impression obsédante et insupportable d’avoir oublié quelque chose d’important, cette nuit, j’étais certain de tout savoir, d’avoir accédé à quelque de chose de supérieur…Evidemment, tout s’est envolé, et il ne me reste que ce sentiment d’avoir su, la sensation d’oubli la plus forte que je n’ai jamais ressentie. Journée merveilleuse en perspective ; j’ai raté le bus. Encore.

10h30
Quoi de plus agréable que de se laisser sombrer dans les méandres de la philosophie…Malgré tous ses efforts, mon professeur ne parvient pas à rendre cette matière un tant soit peu claire, surtout pour moi –et je ne demande pas à ce que tout soit limpide, notez bien. Je ne vois pas vraiment comment des hommes peuvent prétendre rechercher la vérité alors qu’il est évident pour eux, dès le départ, qu’ils ne savent rien. Parti de là, force est de constater –même si je n’ai rien d’un sceptique- qu’acquérir ce que nous appelons des connaissances est impossible, dans la mesure où c’est ridicule! En sachant pertinemment que ce que nous pensons disons faisons souhaitons croyons et j’en passe n’a pas la moindre importance à n’importe quelle échelle, c’est un peu fou d’espérer savoir quoi que ce soit. S’il y a des connaissances universelles, elles ne sont certainement pas pour nous, qu’est-ce que nous en ferions à part les consigner dans des livres ? Tiens, je divague encore, ça ne va pas faire remonter ma moyenne…je dois être un de ces fixistes complètement pessimistes qui refusent de philosopher par fermeture d’esprit, ou amertume, ou que sais-je. Peu importe, ce n’est pas une excuse valable pour mon père…
14h00
La vie n’est qu’une succession interminable de cours ennuyeux, soporifiques, et inutiles. Non, je plaisante, c’est

Hu bon stoppe le carnage mamie...ca m'inspire pas tellement, ce concours de nouvelles. L'ennui est le pire ennemi de l'homme, n'est-ce pas petit monsieur...regardez moi ce qui en résulte...plonk.
Il-n-'-y-a-pas-de-solution
pas
de
so-lu-tion
Il n'y a pas de solution


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